wefox ou la nouvelle saga à rebondissements dans le monde de l’insurtech. Alors que le fleuron allemand vit un moment très compliqué, avec un risque de faillite annoncé, ses investisseurs ne sont aujourd’hui plus du tout sur la même longueur d’onde.
Bloomberg vient en effet de révéler une information qui ouvre un nouveau chapitre dans le feuilleton wefox. Les principaux investisseurs auraient, en effet, débuté une partie de bras de fer selon le média américain.
D’un côté, le fonds souverain d’Abu Dhabi, Mubadala, entré au capital en 2022 lors de la levée de 400 millions de dollars, pousse activement pour une cession d’une partie des actifs. Mubadala fait circuler des documents auprès des autres actionnaires détaillant un possible deal avec Ardonagh. Le courtier britannique reprendrait certains actifs non-technologiques de l’insurtech pour un montant estimé à 550 millions d’euros.
Un prix bien éloigné toutefois de la valorisation stratosphérique récente de wefox, à 4,5 milliards de dollars. Mubadala semble toutefois prêt à accepter cette somme pour sauver une partie de sa mise initiale. Le fonds souverain disposerait en effet d’un droit de préférence lui assurant de récupérer le double de son investissement en cas de cession, avant une potentielle redistribution aux autres actionnaires.
Cependant, de l’autre côté, d’importants investisseurs, dont le fonds Chrysalis, s’opposent fermement à une vente à ce stade. Ils estiment que wefox vaut bien plus que le montant proposé par Ardonagh. Ils défendent ainsi un nouveau plan de financement pour redresser la barre. Chrysalis a d’ailleurs déjà contribué à hauteur de 3 millions d’euros à une injection de capital de 20 millions d’euros ces dernières semaines, persuadé qu’un retour à la rentabilité est possible.
L’opposition est donc totale entre deux camps aux intérêts divergents. Bloomberg précise que Mubadala n’a pas la main sur le processus de vente, mais cette volonté de départ jette un nouveau voile sur l’avenir de wefox. L’état d’urgence est plus que jamais déclaré !
