Le chiffre du jour | Assurance habitation : quand les prix flambent en France !

Le chiffre du jour | Assurance habitation : quand les prix flambent en France !

Alexandre Pengloan
Rédigé par Alexandre Pengloan
21 juin 2024 - 3 minutes

Le climat et ses conséquences sur l’assurance, nouvel épisode. Le changement climatique n’épargne personne. En France, la sinistralité augmente de manière exponentielle également. Un contexte qui, forcément, impactent les primes d’assurance. Même si, pour le moment, toutes les régions de l’Hexagone ne sont pas touchées de la même façon.

Le climat ne fait pas de cadeau, et l’onde de choc se ressent au niveau de l’assurance. Selon une récente étude du comparateur MeilleurTaux assurances, les primes d’assurance habitation en France devraient en effet connaître une hausse moyenne de 6% en 2024. Un chiffre qui s’inscrit dans une tendance alarmante et masque en outre de fortes disparités géographiques.

Ces prévisions interviennent dans un contexte déjà brûlant pour le secteur. Rappelons qu’en 2023, le coût total des sinistres liés au climat a atteint 6,5 milliards d’euros pour les assureurs français. Soit la troisième année la plus coûteuse de l’histoire, juste derrière 2022 et 1999. Les tempêtes Ciaran et Domingos à elles seules ont occasionné 1,6 milliard d’euros de dégâts.

Samuel Bansard, directeur des activités de comparaison d’assurances chez Meilleurtaux, tire la sonnette d’alarme. ‘D’ici à 2050, ces primes pourraient même plus que doubler avec l’augmentation de la sinistralité climatique’, avertit-il. Une perspective inquiétante quand on sait que le coût moyen annuel des sinistres climatiques a déjà plus que doublé ces 20 dernières années.

Des disparités entre régions

Autre point important : l’étude révèle des écarts saisissants entre les départements. Prenons l’exemple d’un locataire d’un appartement de 40m² dans les Alpes-Maritimes. Il devra débourser 37% de plus que la moyenne nationale, soit 104,44 euros par an contre 75,99 euros. À l’opposé, les habitants de l’Essonne bénéficient d’un tarif 37,48% inférieur à la moyenne du territoire.

Face à cette situation, le secteur doit impérativement passer la seconde. Plus tôt dans l’année, le rapport Langreney a proposé des pistes pour muscler la prévention et impliquer toutes les parties prenantes. L’innovation a aussi un rôle évident à jouer.

L’objectif consiste à maintenir l’assurabilité du territoire à long terme, sans recourir à des solutions extrêmes. L’abandon de certaines zones, pratique observée aux États-Unis en particulier, n’est pas une solution viable, ni économiquement, ni éthiquement.

L’augmentation de 6% annoncée pour 2024 n’est donc que le début d’une tendance de fond. Elle souligne l’urgence de repenser notre approche de l’assurance habitation face aux défis climatiques.

Assureurs, assurés et pouvoirs publics devront travailler main dans la main pour garantir une protection équitable et durable pour tous les Français, quel que soit leur lieu de résidence, tout en tenant compte de la réalité croissante des coûts liés aux catastrophes naturelles.

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