Cela ne vous a certainement pas échappé. Nous sommes actuellement dans une période charnière au niveau de la mobilité. La prise de conscience quant à la nécessité d’agir face au changement climatique, couplée aux innovations dans le secteur, ouvrent la voie à de profonds changements qui s’esquissent déjà.
C’est notamment le cas dans les zones urbaines où les alternatives à la voiture individuelle se développent. Les assureurs ne peuvent ignorer cette lame de fond. Et même mieux, ils ont l’occasion de la transformer en opportunité, en travaillant de nouveaux modèles, comme celui de l’assurance au kilomètre qui gagne en popularité.
Une étude de Citygo, diligentée en janvier 2024, vient confirmer cette tendance. Tout d’abord, elle met en avant le fait que les Franciliens conduisent peu, et moins. 62% des individus interrogés parcourent ainsi moins de 12 000 km par an. Sans surprise, il s’agit ici d’une population qui sera plus sensible à des assurances calibrées sur leurs usages.
72% des sondés confirment ainsi leur intérêt pour un modèle d’assurance au kilomètre. Si le « pay as you drive » peinait encore à décoller en 2021, les usages et aspirations en matière de mobilité évoluent à grande vitesse. 82% des Français se disent notamment prêts à changer d’assurance pour une couverture plus écologique.
On parle ainsi d’un marché qui pourrait représenter près de 68 milliards de dollars à l’horizon 2027 au niveau mondial, soit une croissance annuelle estimée de 25% par an. Un terrain de jeu qui aiguise les appétits, et notamment ceux des nouveaux acteurs.
La présence, et l’excellence sur le canal digital des insurtechs, constitue un autre avantage de taille. En effet, l’étude Citygo précise que près de 7 conducteurs franciliens sur 10 ont déjà souscrit ou seraient intéressés par une assurance auto en mode full digital.
Une aubaine pour les acteurs qui ont identifié ce potentiel. On pense, notamment, à Flitter, qui vient d’officialiser d’ailleurs un partenariat avec Citygo. La jeune pousse a fait de l’assurance au kilomètre sa proposition de valeur. Et la dynamique est prometteuse. Elle annonce en effet déjà 40 000 clients, et vient de lever 3,5 millions d’euros pour soutenir son ambition.
Mais aussi à Leocare. Pionnière de la néo-assurance, la Rennaise brille pas sa capacité d’adaptation et son agilité. Son arrivée sur le créneau « petit rouleur » en novembre dernier est ainsi tout sauf anecdotique.
Et l’on pourrait aussi mentionner en France les initiatives d’Ornikar, de Joltee, de Datafolio ou de Direct Assurance, qui vient de publier des chiffres très intéressants. Entre autres !
Face aux transformations radicales qui s’opèrent, ils sont ainsi nombreux à se montrer proactifs. Avec l’idée de profiter du combo nouveaux usages x digital pour tirer leur épingle du jeu dans un univers de l’assurance auto où les leaders d’hier ne seront pas forcément ceux de demain.
