Un nouveau millésime commence, période charnière comme toujours accompagnée des fameux articles bilans et projections. Chez Eficiens, on ne déroge pas à la tradition !
Et nous vous avons sollicité vous, notre audience, afin de savoir quel était votre mot marquant de 2022 dans l’assurance digitale. Voici les résultats d’un sondage qui a manifestement retenu votre attention, avec une participation record.
Au final, des scores très serrés donc, preuve que le secteur a connu des enjeux chauds à différents niveaux. On vous propose désormais de revenir en détail sur une nouvelle année effervescente dans l’assurance.
On vous en avait parlé dans notre baromètre de janvier. Florian Graillot nous disait alors qu’il s’attendait à voir l’embedded décoller en 2022. Plus de cas d’usage pertinents, et des chiffres devant appuyer une puissante lame de fond. Et bien, les faits ont donné raison à notre expert !
L’assurance embarquée est même sortie de la définition stricte de « buzzword », à bien des égards. Soutenue par une technologie arrivée à maturité, elle s’impose de plus en plus comme le modèle de distribution ultime à l’ère digitale. Grâce au pouvoir des API notamment, le produit d’assurance peut désormais être câblé très simplement dans n’importe quel parcours, pour toucher l’utilisateur au moment opportun.
Les réussites et la multiplications des partenariats de Wakam ou Qover en Europe sont de belles preuves de la pertinence du modèle. L’expansion, soutenus par des deals conséquents, de bolttech et Cover Genius au niveau international viennent confirmer ce sentiment. Tout comme le rachat de l’insurtech simplesurance par le géant Allianz.
Enfin, l’arrivée dans le jeu de jeunes insurtechs comme les Françaises Neat, Evy, Owen côté services digitaux / e-commerce, ou Olino et les Néerlandaises Insify et Alicia pour les professionnels, interpelle. Dans un contexte tendu, les investisseurs ont répondu présent pour soutenir ces nombreux projets. On peut l’affirmer sans trop de risque : l’embedded a clairement franchi un cap en 2022, et le phénomène ne risque pas de ralentir au cours des mois à venir !
Nous sommes ici également en présence de bien plus qu’un simple buzzword. 2022 a en effet confirmé, si besoin en était, que le cyber représentait un problème de société majeur, ni plus ni moins. Plus un jour ne se passe sans que l’on parle d’une attaque. Entreprises, hôpitaux, institutions et mêmes États, personne n’échappe aux pirates des temps modernes, parfois organisés en véritables groupes mafieux.
La science-fiction a donc rattrapé la réalité, et cela pose beaucoup de questions côté assurance. Il y a d’abord eu le débat autour du ransomware. Payer ou ne pas payer la rançon, telle est l’épineuse question ! Protéger sans faire le jeu des pirates n’a rien d’aisé. Le gouvernement a d’ailleurs mis son nez dans le sujet. En septembre, Bercy a ainsi tranché en faveur du paiement, à certaines conditions toutefois.
Il y a ensuite la problématique des capacités, et, plus largement, de la bonne manière d’adresser un risque mouvant, au caractère potentiellement systémique et quasiment neuf. Tout ce que redoute l’assureur, en somme ! Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à freiner des quatre fers, voire à se désengager. En fin d’année, Mario Greco, DG de Zurich, a de nouveau soulevé la question de l’assurabilité même du risque cyber.
Face à ce constat et cette peur grandissante, les insurtechs semblent vouées à jouer un rôle clé. Aux États-Unis, Coalition est devenue cette année l’insurtech la mieux valorisée au monde, à plus de 5 milliards de dollars. En France, Stoïk a réalisé deux levées de fonds avant de décrocher le prix d’insurtech de l’année. Et la jeune pousse de Jules Veyrat n’est pas seule, puisque Dattak est également entrée dans la danse, avec de solides moyens et une ambition affirmée. Eye Security, startup originaire des Pays-Bas, intègre également cette mouvance qui s’inscrit, c’est désormais une certitude, sur le très long terme.
Conséquence d’un monde où tout s’accélère, les tendances changent à la vitesse de l’éclair et le vocabulaire s’adapte en conséquence. Ainsi, après un exercice 2021 record en matière de levées de fonds, 2022 a vu la sphère insurtech opérer un retour sur terre – ou retour à la normale, pour être plus précis ! Corollairement, un mot banni depuis longtemps dans l’écosystème a refait son apparition : la rentabilité.
Il faut dire que les difficultés rencontrées par les pépites américaines en Bourse, comme les vagues de licenciements lancées au printemps, ont invité à se questionner. Les valorisations sont-elles justes ? Se base-t-on sur les bonnes métriques ? Et ces jeunes pousses audacieuses qui promettaient de révolutionner le secteur assurance ont-elles finalement les moyens de leurs ambitions ?
Dans un contexte économiquement plus austère, les investisseurs se sont montrés bien plus sélectifs. Les gros deals n’ont pas disparu. Il n’y a qu’à regarder près de nous avec Alan, Descartes Underwriting ou wefox pour s’en convaincre. Mais l’échec d’un Luko dans la quête de sa Série C, par exemple, est tout sauf anecdotique. Et l’insurtech de Raphaël Vullierme n’est pas seule dans ce cas.
Pour ces startups, qui évoluent désormais sur le fil du rasoir, il va falloir jouer serré dans les mois à venir. Cela implique de revoir leur plan de bataille, et d’avancer l’échéancier pour atteindre la fameuse rentabilité. Encore faut-il bien savoir de quoi l’on parle ici ! La rentabilité technique, spécifique au secteur, reprend ses lettres de noblesse. L’assurance, ce n’est pas de la magie, et un retour aux fondamentaux s’impose aujourd’hui. Il était sans doute temps !
Qui a dit que les assureurs étaient frileux face à l’innovation ? Alors que le concept de métavers a fait beaucoup de bruit en 2022, le secteur assurance s’est montré particulièrement proactif sur le sujet ! Dès la première partie de l’année, on vous embarquait ainsi pour un voyage dans la méta-agence de François Pannecoucke avant de recevoir Emmanuel Moyrand, véritable locomotive du métavers en France, sur le plateau de notre Capsule Assurance.
A côté de ces initiatives individuelles, les grands groupes se sont aussi intéressés au monde virtuel, et n’ont pas fait qu’observer ! AXA a ainsi acheté une parcelle dans TheSandbox. Alors, un assureur dans le métavers, ça ressemble à quoi ? Suivez le guide Cyrille Magnetto pour le savoir !
Allianz a également bougé ses pions. La branche française du puissant assureur a décidé de mobiliser son accélérateur de startups pour explorer les potentiels de cette nouvelle technologie.
L’écosystème français a multiplié les expérimentations au fil des mois. Citons notamment les projets lancés par la Roam, Juridica, Vasa ou Lola Health. Autant d’initiatives qui viennent confirmer l’intérêt du secteur pour le métavers, et ce Web3 qui nous paraît chaque jour un peu plus proche de nous. Alors demain, à qui le tour ?
