Voici un sujet qui ne laisse pas insensible. Qu’il intrigue, fascine, interpelle ou passionne, le métavers est clairement le phénomène du moment. Et ce n’est pas nous qui le disons ! En effet, c’est vous, notre audience, qui confirmez votre intérêt pour la chose, nos articles sur la thématique affolant les compteurs en matière d’engagement.
L’assurance, par essence, se montre curieuse par rapport au monde qui l’entoure et qu’elle doit protéger. Nous ne sommes donc guère surpris de voir des acteurs du secteur enfiler leur costume de pionnier pour partir à la découverte du fameux monde virtuel. Le 9 juin, plusieurs de ces aventuriers des temps modernes se sont réunis à l’occasion d’une conférence inédite organisée à Paris. Qu’ils soient salariés de grands groupes, agents généraux ou fondateurs de startups, ils ont pu partager leurs expériences. « Métavers dans l’assurance, applications concrètes et prochaines étapes » : morceaux choisis !
L’information ne vous a sans doute pas échappé en début d’année. En février, AXA a annoncé avoir acheté une parcelle dans TheSandbox, devant ainsi le premier assureur français à partir à la conquête du métavers. Alors, coup de com’ ou coup de génie ? Évidemment pour la première proposition, et potentiellement pour la seconde !
Avec un investissement somme toute minimal eu égard à la taille de la structure, AXA s’est offert une belle publicité. L’assureur français travaille ainsi son image d’entreprise au top de l’innovation. Les bénéfices sont évidents, avec un message fort envoyé aux assurés, mais aussi en interne. Ce sont d’ailleurs les salariés qui sont les premiers concernés. 1 500 collaborateurs ont en effet déjà été immergés dans l’univers et les expérimentations vont se poursuivre sur des thématiques RH ou RSE.
AXA a fourni un gros travail en amont avant d’investir le métavers. Et Cyrille Magneto, VP Innovation, précise avoir avoir déjà tiré des enseignements de cette expérience :
Avec ces initiatives, AXA se place donc en marque pionnière du web3. A la fois observateur et acteur, l’assureur se donne les moyens d’embrasser les promesses du nouveau monde si celles-ci venaient à se concrétiser.
Est-il encore besoin de présenter François Pannecoucke ? Fin mars, nous étions parmi les premiers à vous parler du concept de méta-agence imaginé par l’agent général de Bully-les-Mines. Depuis, ce sont La Voix du Nord, Les Echos ou BFM – entre autres – qui se sont intéressés au phénomène ! François, dont la notoriété grandit chaque jour, participe actuellement à de nombreuses conférences afin de raconter son histoire.
Depuis notre dernière rencontre, le projet a encore avancé. François a fait évoluer la méta-agence afin qu’elle ressemble encore davantage aux locaux réels. « Les gens, et en particulier les clients, trouvent des points de repère. Ils ont quasiment le même niveau d’information dans l’agence virtuelle. On enrichit clairement la relation grâce à des éléments informels », précise-t-il.
Et ça marche ! Notre méta-agent confirme avoir délaissé la visio classique et organisé « 100 à 150 rendez-vous dans les locaux virtuels depuis mi-mars ». « Une seule personne était mitigée, mais elle n’a pas non plus demandé de retour à Teams », ajoute-t-il. Ciblant des entreprises innovantes, François Pannecoucke, avec son initiative, crée tout simplement « une preuve sociale de compétence » en « démontrant [son] expertise dans leurs métiers ».
Le métavers, loin d’être ici un gadget, démontre sa capacité à devenir un levier business. Plusieurs autres agents en France se lancent actuellement sur les traces de François – « une dizaine » confirme-t-il. Ce véritable engouement l’a même conduit à imaginer une offre avec Traverse pour accompagner les professionnels dans la création de leur méta-agence. Tout va donc très vite pour François, et nous sommes impatients de découvrir le prochain épisode de cette incroyable méta-aventure !
Si les expérimentations d’AXA et de François Pannecoucke étaient déjà bien connues du secteur, d’autres acteurs ont dévoilé également un intérêt tout particulier pour le métavers. C’est notamment le cas de Liberty Specality Markets. Stéphanie de Montricher représentait l’assureur de spécialités à l’occasion de la conférence. Et quand elle parle d’associer le métavers à la gestion de risques dans une zone en guerre comme l’Ukraine ou d’interactions dans une foire virtuelle, forcément, on tend l’oreille !
David Bigot faisait également partie du panel. Convaincu de la première heure, le délégué-général de la Roam a embarqué son association dans le monde virtuel de manière très concrète. Avec l’appui de l’incontournable Emmanuel Moyrand, ils ont mis en place, en l’espace d’un mois seulement, un métavers à destination des 70 membres de la Roam. Le résultat est bluffant et les premiers retours extrêmement positifs.
Bien décidés à s’immerger dans le monde virtuel, les assureurs peuvent en outre s’appuyer sur un écosystème qui prend forme. Les créations d’entreprises autour des sujets web3 se multiplient. Giris, fabricante de métavers et d’avatars, représentée par Daniel Sautot lors de la conférence, en est un bon exemple. On l’a senti, l’engouement est en tout cas perceptible autour du métavers. Et l’assurance, loin de se montrer conservatrice ou frileuse sur le sujet, affiche une envie palpable de prendre part à la fête !