Le chiffre du jour | Baromètre Allianz 2024 : le cyber conserve la pole

Le chiffre du jour | Baromètre Allianz 2024 : le cyber conserve la pole

Alexandre Pengloan
Rédigé par Alexandre Pengloan
18 janvier 2024 - 3 minutes

Un classique du début d’année. Allianz vient de dévoiler la 13e édition de son baromètre, qui permet de sonder les inquiétudes des entreprises à l’échelle mondiale. Plus de 3 000 répondants, originaires de 92 pays, viennent asseoir l’exhaustivité de cette étude.

Ils ont tous été invités à préciser les trois risques du moment qui les inquiètent le plus. Et c’est sans véritable surprise que l’on retrouve le cyber en première position.

36% des sondés ont en effet inclus le risque cyber dans leur sélection. C’est deux points de plus que l’an dernier et, surtout, chose inédite, cette menace émerge en top position du baromètre pour la troisième année consécutive. Quant à la marge de 5 points avec le deuxième du classement (interruption d’activité), c’est également du jamais vu.

La tendance s’ancre donc, et renvoie à la réalité de l’évolution constante du paysage des menaces cybernétiques. Les hackers utilisent de nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle, pour accélérer les attaques, créer de nouveaux logiciels malveillants et produire des e-mails de phishing particulièrement convaincants. Ils ont aussi recours à des attaques à base de ransomware de plus en plus sophistiquées.

En 2023, plusieurs cyber histoires marquantes ont fait la une. On parle, par exemple, des attaques subies par Johnson Controls, MGM ou T-Mobile, ou de la guerre cyber au cœur même du conflit en Ukraine. Autant d’épisodes qui confirment l’épaisseur de la menace, et suscitent logiquement l’inquiétude.

Face aux nouveaux risques, muscler la prévention et faire appel aux insurtechs

Le cyber n’est évidemment pas seul dans un paysage des risques en mutation. Là aussi de manière évidente, les enjeux liés au climat s’imposent. A l’image du risque « catastrophes naturelles », qui gagne trois places en un an et s’immisce sur le podium.

Face à ces menaces de plus en plus interconnectées, les entreprises doivent adapter leur stratégie. Et comptent encore davantage sur les assureurs pour les appuyer. Pour ces derniers, cela implique premièrement de développer des produits d’assurance innovants qui couvrent les risques émergents.

Ces nouveaux risques, ce sont par exemple les cybermenaces, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ou encore les risques liés à la durabilité environnementale et sociale.

En parallèle, les assureurs doivent aussi muscler leur proposition de valeur en amont. Comment ? En devenant des partenaires proactifs et collaboratifs pour aider les entreprises à évaluer, prévenir et atténuer les risques auxquels elles sont confrontées.

Et en faisant aussi appel au savoir-faire des acteurs innovants. En effet, face à ces défis du temps présent, qui impliquent une maîtrise avancée de la technologie et de la data, les insurtechs semblent clairement avoir leur place dans l’équation.

Sur le segment cyber, l’idée d’une approche collective fait ainsi son chemin. Avec les cyber insurtechs comme Stoïk et Dattak, ou des acteurs innovants comme Citalid ou la prometteuse Qevlar AI, l’écosystème français a d’ailleurs de beaux atouts dans sa manche !

Aucun commentaire sur cet article. Soyez le premier !

Laissez votre commentaire