Le crash de Luko a fait ressurgir des questionnements dans l’écosystème insurtech. Dont le principal : est-il possible de réussir pour un acteur full-stack ? Pour bien analyser la chose, il faut déjà pouvoir se reposer sur des métriques clés.
Et ça tombe bien, puisque daphni vient de compiler les chiffres de plusieurs insurtechs full-stack bien connues dans nos contrées. Alors, de Lemonade à Alan, en passant par wefox, qui tire son épingle du jeu ?
Ce rapport détaillé, intitulé : Revealing the truth about the european insurtech industry, nous livre de nombreux insights précieux. Voici, en résumé, les points saillants.
Commençons par le cas Lemonade. La petite reine new-yorkaise avait fait le buzz en débarquant en Europe avec un produit bien emballé et une politique de prix particulièrement agressive. De quoi même susciter une certaine inquiétude chez les acteurs en place !
Depuis, elle s’était montrée discrète… et pour cause. Elle n’a en effet enregistré que 4,2M€ de GWP dans les 3 pays dans lesquels elle exerçait jusqu’en 2022 (Pays-Bas, Allemagne et France). Comment l’expliquer ?
Chahutée par la crise économique, elle s’est manifestement concentrée sur ses activités aux USA. Où ça se passe bien mieux ces derniers mois. A la suite de la publication de derniers chiffres encourageants, l’action de la pépite a subitement repris des couleurs. Et le ciel se dégage à l’horizon.
La direction poursuit ses initiatives en matière de diversification stratégique. Que ce soit au niveau des produits, de la réassurance mais aussi de la distribution. Lemonade n’est aujourd’hui plus rétive à l’ouverture. Le partenariat avec BNP Paribas Cardif en France en est un excellent exemple. Cette collaboration pourrait d’ailleurs être le signe d’une réorientation vers une stratégie davantage B2B2C sur le Vieux Continent.
L’insurtech américaine n’a certainement pas tiré un trait sur ses ambitions européennes. Elle a ainsi récemment obtenu son agrément au Royaume-Uni, où elle avait déjà noué un partenariat avec Aviva fin 2022. Les pièces sont donc toujours en place si elle daigne un jour passer la seconde.
Parmi les autres enseignements de ce papier fourni, retenons :