Le chiffre du jour | Climat 2023 : une facture - encore ! - salée pour l'assurance

Le chiffre du jour | Climat 2023 : une facture - encore ! - salée pour l'assurance

Alexandre Pengloan
Rédigé par Alexandre Pengloan
07 février 2024 - 2 minutes

Cela devient une triste habitude. Faire le bilan, en début d’année, des conséquences provoquées par les nombreux événements climatiques aux quatre coins du monde.

Sur les plans humains et matériels, les chiffres brûlent une nouvelle fois les yeux. Rien de surprenant, mais il semble toujours important de bien les visualiser. Afin de ne pas perdre de vue l’ampleur des défis qui attendent le monde de l’assurance dans les années à venir.

AON, dans un rapport dense de près de 120 pages, dresse un état des lieux extrêmement détaillé de la situation. Premiers chiffres à retenir : près de 400 catastrophes naturelles ont occasionné 380 milliards de dollars de pertes économiques dans le monde en 2023.

118 milliards de dollars étaient couverts. Et c’est donc la 4e année consécutive que la facture dépasse la barre symbolique des 100 milliards pour les assureurs.

Le bilan humain a de son côté été le plus lourd depuis 2010. Les séismes en Turquie et Syrie ont occasionné 64 000 morts. Et les vagues de chaleur sont responsables de 16 500 décès, faisant de 2023 l’année la plus chaude jamais enregistrée.

🧐 Pour aller plus loin : Assurer l’inassurable : les assureurs engagés dans un siècle de défis

Le rapport met également en avant l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles majeures. AON dénombre 37 événements ayant occasionné des pertes supérieures à un milliard de dollars assurés. Soit, ici aussi, un nouveau record historique.

La sécheresse, comme les tempêtes convectives sévères aux États-Unis et en Europe, ont particulièrement impacté les assureurs. En France, les tempêtes Ciaran et Domingos ont par exemple provoqué 517 000 sinistres, pour un coût total de 1,7 milliard d’euros.

Chiffres et courbes s’inscrivent ainsi dans la tendance à la hausse enclenchée depuis maintenant plusieurs années. Le gap de protection, estimé à 69% mondialement, demeure très problématique. Assurer l’inassurable, est-ce encore possible ? Le secteur, en première ligne face à ce défi du siècle, doit plus que jamais se poser les bonnes questions.

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