"On prend le contre-pied de l'embedded !" Coverd raconte son pivot original

Alexandre Pengloan
Rédigé par Alexandre Pengloan
27 octobre 2022 - 2 minutes

Si vous suivez la sphère insurtech française, le nom de Coverd vous dit forcément quelque chose. La jeune pousse parisienne, fondée en 2019, propose des solutions pour couvrir simplement et de manière agile tous vos produits tech. Focalisée sur le B2C, elle s’est constituée un joli portefeuille de plus de 10 000 clients. Toutefois, la startup veut voir plus grand et annonce aujourd’hui son pivot vers un modèle B2B2C.

Pour un acteur 100% digital, capable de câbler ses API rapidement chez n’importe qui, on pense immédiatement au potentiel offert par le fameux modèle d’assurance embarquée. Hugo Saias, CEO et cofondateur de Coverd, nous arrête cependant tout de suite.

« On voyait le modèle embedded arriver et on se disait : c’est à l’opposé de tout ce que l’on prône ! »

« Nous considérons qu’il y a deux cibles avec deux attentes très différentes. D’un côté, ceux qui veulent tout intégrer et rester dans l’expérience de la marque principale. Pour eux, l’embedded fonctionne très bien. Mais il y a d’autres acteurs qui ne veulent plus jamais faire de marque blanche en assurance ! Pourquoi ? Car ils ont eu des mauvaises expériences qui ont impacté directement et fortement leur image de marque. Et c’est eux que nous visons », détaille Hugo.

Séduire les déçus de l’assurance

Pour séduire ces potentiels nouveaux clients, Coverd mise sur son savoir-faire éprouvé en B2C. L’objectif consiste à rassurer, et à décharger. « Notre offre est complètement déportée. On fait tout, de la souscription contrat à la gestion de sinistre, poursuit Hugo. C’est très assumé. Vous avez un métier, vous n’avez pas le temps de faire autre chose. Donc, restez focus. Et si vous voulez gagner de l’argent sur l’assurance en parallèle, prenez Coverd. On s’occupe de tout et on vous garantit une bonne expérience client. »

Avec cette approche originale, Coverd vise notamment des structures de taille moyenne, que ce soit des retailers offline ou des spécialistes du e-commerce déçus de l’assurance. Ce virage stratégique s’inscrit également dans une volonté d’expansion hors de nos frontières. L’insurtech ne cache pas son ambition internationale, et effectue déjà depuis cette année un galop d’essai en Espagne. L’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont dans le viseur, avec l’objectif de continuer à tripler annuellement la base clients.