Face au changement climatique, l’heure n’est plus à la réflexion, mais à l’action. Le chantier est immense, avec plusieurs défis devant être menés en parallèle. La décarbonisation de l’atmosphère en fait partie.
Dans ce contexte, les crédits carbone s’imposent comme un outil essentiel. Ils ont pour objectif de gérer et réduire les émissions des industries polluantes, tout en dirigeant les capitaux vers des projets de capture, de réduction et d’évitement du carbone.
Problème, ce marché demeure jeune et présente des risques importants qui ne sont pas encore gérés efficacement. Pour l’aider à décoller et le pérenniser, un levier vient immédiatement à l’esprit : l’assurance.
Kita et Oxbow Partners ont édité en ce début d’année un rapport permettant de faire un état des lieux sur le sujet. Le document insiste sur les atouts des crédits carbone dans la mise en place d’une stratégie net zero, mais n’oublie pas de mentionner les risques associés. Et ils sont particulièrement nombreux !
On évoque ici les faillites d’entreprises, l’instabilité politique dans certaines régions ou encore les catastrophes naturelles. Autant d’aléas qui peuvent tout simplement torpiller des projets. Historiquement gérés par des accords contractuels, ces risques requièrent désormais des solution plus robustes et adaptées. Condition sine qua non pour attirer des investisseurs et garantir la confiance dans ces marchés naissants.
Inévitablement, qui dit risques et niche encore jeune, dit assurance ! Pour le secteur, les opportunités sont multiples. On parle déjà d’un marché au fort potentiel. Le rapport évoque ainsi les chiffres de 1 milliard de dollars de primes brutes émises à l’horizon 2030, et des perspectives situées entre 10 et 30 milliards de dollars d’ici 2050.
Mais c’est aussi pour les acteurs un moyen de diversifier leur portefeuille. En soutenant ici une activité importante dans la lutte contre le changement climatique, sujet sur lequel les assureurs sont en première ligne.
Les défis sont nombreux autour des crédits carbone. En synthèse, ils impliquent tous les processus liés à la standardisation et la vérification. L’assurance peut donc ainsi endosser ce rôle de tiers de confiance, qui apportera la sécurisation et la transparence nécessaires au décollage du marché.
Pour y parvenir, les assureurs vont devoir faire preuve d’ingéniosité et démontrer leur capacité d’innovation dans la confection de nouveaux produits. Ils devront également travailler sur les volets d’éducation et de compréhension, de la donnée, de la confiance et du réglementaire toujours en évolution.
Certains d’entre eux sont déjà passés à l’action. On pense notamment à Howden et sa solution pionnière lancée en 2022. Mais aussi évidemment à la vague d’insurtechs menée par Kita, Oka ou CarbonPool, qui ont toutes aimanté des financements conséquents pour se développer rapidement. Et ce n’est certainement que le début d’une prometteuse dynamique sur un segment à suivre de très près !
