Fintech100 : l'insurtech fait le dos rond

Fintech100 : l'insurtech fait le dos rond

Alexandre Pengloan
Rédigé par Alexandre Pengloan
03 mai 2024 - 3 minutes

Le très attendu Palmarès Fintech100 vient de sortir. Il permet de prendre le pouls dans le secteur de l’innovation, en décryptant les dynamiques des principales fintechs et insurtechs françaises.

Alors, quels sont les grands enseignements à retenir ? Qui sont les 39 nouveaux entrants ? Que doit-on attendre dans les mois à venir ? Décryptage de la 3e édition du classement concocté par Finance Innovation et Truffle Capital, avec l’appui de Sopra Steria, BPCE et Sopra Banking Software.

2023 a été l’année d’une confirmation. Celle d’un retour à la réalité pour la French Tech en matière d’investissements. Elle a ainsi entériné la fin d’une période d’euphorie post-Covid. Un contexte qui contraint les acteurs du secteur à adopter une approche plus pragmatique, en privilégiant des stratégies axées sur la rentabilité et des valorisations plus réalistes.

Cette tendance se traduit par une recomposition notable du Top 100. Ainsi, le palmarès voit l’arrivée de 39 nouvelles sociétés. En parallèle, 10% des entreprises présentes dans l’édition précédente sortent en raison d’une cessation d’activité ou de l’acquisition par un grand groupe ou une fintech.

Côté insurtech, on pense évidemment à Luko, dont l’histoire parfois rocambolesque de la chute a fait la « une » ces derniers mois. Ou encore à DreamQuark, sauvée in extremis de la liquidation judiciaire avec un rachat à bas prix.

Opération consolidation ?

Un chiffre clé à ressortir de l’étude accompagnant le classement ? 45% des pépites du Top 100 envisagent une opération de croissance externe ou une fusion. Il faut dire qu’avec des financements plus difficiles à obtenir, la période actuelle est propice à une consolidation du secteur. Et certaines ont déjà franchi le pas. C’est notamment le cas de Gedeon qui a été rachetée par Malakoff Humanis.

Sous pression, les startups font donc le dos rond… mais affichent aussi des signaux positifs ! Par exemple, à périmètre constant, le chiffre d’affaires des sociétés présentes sur les deux éditions 2023 et 2024 enregistre une hausse significative de 35%.

Par ailleurs, malgré les vagues de licenciements dont on a pu faire écho dans la tech, elles continuent globalement d’embaucher. L’effectif total du Top 100 atteint ainsi quasiment le cap des 15 000 salariés. Soit 1 000 nouveaux recrutements en un an.

Alan toujours fer de lance de l’insurtech

Si l’on prend un focus insurtech, l’écosystème place 19 représentants dans le palmarès. Sur le podium, Alan reste n°1 de la sphère, mais perd son leadership au classement général. La spécialiste de l’assurance santé est suivie par Shift et Acheel. Cette dernière reste la 3e insurtech mais recule au classement malgré son impressionnante dynamique – le CEO Ralph Ruimy nous livre davantage de précisions sur ce point.

Assurly réalise la progression la plus spectaculaire tous secteurs confondus (+ 54 places) alors que Leocare chute brutalement (- 56 places). Quant à Cartan Trade, Garantme, Neat et Flitter, elles font leur apparition dans le classement.

Par ailleurs, un tableau intéressant, qui concerne uniquement les 20 premiers par catégorie, permet de comparer différentes métriques : total des fonds levés, CA, effectif, croissance. Et de se faire une idée plus précise, pour ces champions, de l’efficacité capitalistique, KPI que l’on a souvent du mal à bien identifier.

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