Le chiffre du jour | Les Français, tous

Le chiffre du jour | Les Français, tous "cyber-angoissés" ?

Alexandre Pengloan
Rédigé par Alexandre Pengloan
07 avril 2022 - 2 minutes

La France a peur ! La menace cyber est dorénavant une composante de notre quotidien. Les attaques, phishing et autres ransomwares concernent aujourd’hui tout le monde. Entreprises, institutions publiques ou particuliers, plus personne n’est à l’abri. L’inquiétude grandit dans la société. C’est certainement la principale information à retenir de l’enquête réalisée par l’IFOP pour le spécialiste de la e-santé Galeon.

Quelques chiffres à retenir ? En 2022, 89% des Français jugent élevés les risques de cyberattaque et de détournement de données. 33% estiment même la menace très élevée, et c’est une augmentation de 9 points en un peu plus d’un an. Du vol de données bancaires à l’usurpation d’identité, en passant par le piratage des données de santé, le spectre des peurs est vaste. Enfin, la quasi totalité des sondés (92%) attendent du prochain président des actions fortes pour renforcer la sécurité des organismes publics et collectivités sur le terrain du cyber.

Les assureurs, un vrai rôle à jouer !

Quid des assureurs ? Leur rôle n’est malheureusement pas évoqué dans l’étude. Pourtant, si l’on parle d’inquiétude et d’attente grandissante d’une population face à un risque, ils doivent forcément intégrer l’équation. La problématique cyber est un chantier au sein même du secteur, qui a du mal à se positionner en ce moment. Pour autant, certains acteurs prennent le taureau par les cornes, avec des initiatives déjà remarquées.

Les insurtechs, eu égard à leur ADN innovant, sont sans surprise au rendez-vous. En France, Stoïk, récemment arrivée sur le marché, représente un très bel exemple de solution mêlant à la fois la prévention et la protection. Aux Etats-Unis, derrière les puissantes Coalition, Corvus ou Cowbell, une jeune pousse comme Insured Nomads s’est récemment démarquée à la faveur de son partenariat avec BitDefender.

Enfin, d’autres acteurs plus traditionnels, comme Markel ou des courtiers de proximité dans nos contrées, vont également dans le bon sens, notamment sur le volet prévention. Un gros travail reste à fournir, mais l’assurance doit bien avoir en tête qu’elle ne pourra échapper à ce risque de nature systémique, qui sera l’un de ses plus grands défis dans les années à venir.