La fraude demeure une sérieuse épine dans le pied des assureurs en 2024. L’époque, marquée par des difficultés économiques et une démocratisation des nouvelles technologies, incite de nombreux individus à passer à l’acte.
Les entreprises et institutions semblent avoir conscience du problème. Elles déclarent même muscler leurs efforts pour l’adresser. Néanmoins, le taux de réussite des fraudeurs et la facture globale interpellent. Finovox nous a récemment organisé une matinée pour faire un point de situation, et nous délivré des chiffres et enseignements clés sur un sujet qui concerne brûlant pour l’écosystème.
Pour bien prendre la mesure d’un phénomène, il est toujours important de pouvoir le quantifier. Finovox suit celui de la fraude et de la lutte contre ce fléau dans le temps avec une attention toute particulière. L’insurtech vient de dévoiler sa dernière étude, dont on peut retenir plusieurs métriques intéressantes :
On constate donc encore de nombreux trous dans la raquette. Pour organiser la résistance, le partage d’information entre acteurs concernés apparaît comme une piste à développer. Et ça tombe bien, puisque Marc Scholler de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie et Julien Lasalle de la Banque de France ont dévoilé des insights particulièrement intéressants à l’occasion de la table ronde organisée lors de l’événement. A retenir :
1️⃣ Les fraudeurs sont de plus en plus jeunes et décomplexés. Comment l’expliquer ? Notamment par le phénomène réseaux sociaux, qui favorise l’effet d’impunité. Mais aussi par l’accès à la technologie, qui permet de fabriquer soi-même, ou d’acheter très simplement des faux documents en ligne, par exemple.
2️⃣ 8000€ pour un détartrage. Et l’entourloupe ne vient pas d’un particulier mais d’un centre dentaire. Gare aux idées reçues : ce sont bien les pros de santé qui sont le plus gros problème pour l’Assurance maladie !
3️⃣ Techno vs Techno. Si les fraudeurs disposent de moyens de plus en plus sophistiqués, les entreprises et institutions doivent se mettre au niveau. Et investir davantage dans les solutions tech, data et IA pour suivre le rythme. Des solutions de détection en amont et embarquées ont ainsi permis à la CNAM de détecter 466M€ de fraude cette année – x 2 en deux ans.
4️⃣ Face à des fraudeurs qui agissent parfois en bandes organisées, la nécessité d’agir en écosystème s’impose. Et les startups spécialistes du sujet ont plus que jamais leur place dans l’équation.