34 thématiques, 87 speakers, plus de 500 participants. Des conférences qui s’enchaînent sur un rythme d’enfer, des intervenants plus passionnants les uns que les autres. De l’enthousiasme, de la lucidité, des futurs qui se dessinent. La 4e édition du HUB-TDAY Insurance, organisée le 7 novembre à l’initiative d’Emmanuelle Lambijou et de Jean-Luc Gambey, a tenu toutes ses promesses. Retour en 10 déclarations chocs sur cet événement incontournable dans le microcosme de l’assurance.
Elle est actuellement sur toutes les lèvres, et pas seulement celles des assureurs : la fameuse « relation client ». A l’ère digitale, elle a, il est vrai, pris une tout autre dimension dans les stratégies marketing. Le consommateur 2.0 a repris le pouvoir et pousse dorénavant les marques à redoubler d’efforts et d’ingéniosité pour lui servir l’expérience ultime. Dans un marché qui s’ouvre – avec l’évolution de la réglementation et l’arrivée de nouveaux acteurs comme Lovys, Lily facilite la vie, Youse ou Luko –, la capacité à repenser les notions de relation client et de service seront à n’en pas douter fondamentales pour les professionnels de l’assurance.
Isabelle Hébert – Directrice Générale du Groupe MGEN et Directrice services Groupe VYV
« Nous avons commis deux erreurs : 1- on s’est fait plaisir en construisant des produits – pour l’image, gagner des appels d’offres, etc. – sans penser vraiment aux besoins du client. 2- on a opposé « les services » au « service ». Aujourd’hui, la transformation fondamentale à opérer est la transformation servicielle. »
Christophe Dandois – CEO et co-fondateur de Leocare
« Avec nos assurés, nous ne devons plus envisager la relation en face à face, mais en côte à côte. »
Antoine Mattei – Directeur adjoint vente et distribution chez AXA
« Le client n’est plus captif. Dès lors, la maîtrise de la relation client est devenue l’enjeu principal dans l’assurance. On doit être impeccables sur nos fondamentaux. »
Autre concept à la mode, la transformation digitale. L’expression est aujourd’hui largement galvaudée mais rappelle malgré tout une réalité : la nécessité absolue de savoir se remettre en question pour évoluer et ne pas être englouti par le tourbillon numérique. Les questions sont nombreuses : Comment se transformer ? Quelles offres pour demain ? Quelles relations entre acteurs traditionnels et assurtech ? Quelle place accorder aux nouvelles technologies (IA, data, IoT, machine learning, etc.) ? Comment se préparer à l’arrivée des GAFA ? Et les professionnels du secteur tentent d’y apporter des réponses sans tabou !
Franck Le Vallois – Membre du Comex d’Allianz en charge de la distribution
« Je ne sais pas à quel degré nous sommes disruptés aujourd’hui, mais je suis convaincu d’une chose : on le sera. Le meilleur moyen de réagir ? Se disrupter soi-même. »
Olivier Jaillon – CEO de La Parisienne Assurances
« L’économie se tourne vers les besoins de l’usage. A terme, l’assurance du particulier devra être embarquée dans d’autres services. Il y a beaucoup de chimères sur ce mouvement, ça va moins vite que ce qu’on pensait. Mais il ne faut pas oublier que les ruptures technologiques, on a tendance à les surestimer à deux ans et à les sous-estimer à 10 ans. »
Tanguy Touffut – CEO et co-fondateur de Descartes Underwriting (assurtech spécialisée dans le paramétrique)
« Le Big Data a fait le buzz il y a 5 ans, beaucoup d’assureurs ont investi mais il a été déceptif. D’ici 2030, on va cependant vraiment comprendre l’enjeu et le pouvoir des données. Il va y avoir une renaissance de la data et on va avoir de belles surprises. »
Florence Lustman – Présidente de la Fédération Française de l’Assurance
« Il y a une alliance objective « win-win » entre les startups et les entreprises vues parfois, à tort, comme des entreprises traditionnelles. »
La révolution digitale est indissociable d’un monde qui s’est soudainement accéléré et se trouve actuellement secoué de tous côtés. Entre les enjeux climatiques, les crises politiques, la redéfinition du rôle de l’individu, la quête de nouveaux repères, la société fait face à de nombreux et sérieux défis. L’assurance, dont l’essence même est de protéger les gens, a ici une carte à jouer. Une prise de conscience générale sur la notion d’engagement apparaît impérative. Face à des individus dont les attentes sont grandissantes, notamment envers les entreprises et les marques, les assureurs ont en outre tout à gagner.
Virginie Raisson – Prospectiviste
« Le monde de l’assurance a un rôle historique, éminent voire prééminent à jouer dans le changement nécessaire à impulser pour répondre au dérèglement climatique. »
Pascal Demurger – Directeur Général de la MAIF
« Sens – Confiance – Bienveillance : ou les 3 piliers pour créer une dynamique exceptionnelle dans l’entreprise, qui produisent des choses parfois inattendues ! (baisse spectaculaire de l’absentéisme, motivation et implication accrues des salariés, etc.) »
Laure Delair – Présidente du CJDES
« Le champ de la preuve est déterminant : on pose un point de vigilance sur les engagements que prennent les marques, qui ne doivent pas être de simples coups de com’ ! »
