« Le modèle à l’usage, c’est l’avenir ! » - Itw exclusive de Jeremy Steinberg de Flitter

« Le modèle à l’usage, c’est l’avenir ! » - Itw exclusive de Jeremy Steinberg de Flitter

Emilie Autin
Rédigé par Emilie Autin
25 février 2022 - 5 minutes

Les premières cartes vertes sont arrivées il y a quelques jours à Station F. Pour l’équipe de Flitter, c’est une grande réussite. Lancée il y a seulement quelques semaines, cette toute jeune néo-assurance a déjà tout d’une grande ! Et elle compte bien bousculer le secteur historique de l’assurance auto, en proposant des solutions adaptées aux nouvelles approches de la mobilité.

Avec déjà une levée de fonds à son actif, Flitter peut compter sur des grands noms comme Xavier Niel, Raphaël Vullierme de Luko ou encore Philippe Mangematin. Eficiens a rencontré un de ses fondateurs, Jeremy Steinberg, qui nous a raconté les dessous du lancement d’une insurtech qui ne manque pas d’ambition.

Une crise sanitaire qui donne des idées

Bonjour Jeremy ! Qui es-tu ? Comment est née l’idée de Flitter ?

Je suis Jeremy Steinberg, j’ai 30 ans. Après un diplôme d’école de commerce, j’ai travaillé dans le marketing, notamment chez Google. J’ai aussi fait un tour à Paris et New York avec une agence d’influence. J’ai vu le monde des grands groupes et le monde des startups, ce qui m’a conforté dans l’idée de lancer ma propre structure.

Flitter est née du constat, pendant la crise sanitaire, qu’on a moins utilisé nos voitures et qu’on a changé nos modes de vie. Et pourtant, on a continué de payer nos assurances auto plein pot !

On a donc voulu ramener un peu de rationnel et de logique dans l’assurance. Moins on va rouler, moins on devrait payer. C’est comme ça que Flitter est née ! Si on construit depuis une page blanche une super application et une super expérience, on peut dépoussiérer un marché qui a très peu innové ces trente dernières années.

Quel est le principe de Flitter ?

Flitter est une assurance auto au kilomètre en ligne qui propose une offre sur-mesure. Les assurés peuvent donc avoir la couverture dont ils ont besoin. S’ils ont besoin de nouvelles choses, qu’ils ont de nouveaux usages, l’offre s’adapte. Sur Flitter, le prix change selon les kilomètres et les usages ! Sans toutefois sacrifier les garanties et la protection des assurés.

Selon toi, quel sera le futur de l’assurance ?

Pour nous, le futur de l’assurance est à l’usage et il est connecté. Toutes les personnes qui vont rouler, quel que soit le modèle de leur véhicule, iront vers ce modèle au plus juste. On est dans une démarche sociale, pas seulement dans l’assurance, où les citoyens veulent aller au plus juste. C’est devenu un mode de consommation. Pour nous, c’est le modèle de l’avenir.

Flitter, comment ça marche ? Quelles différences par rapport aux Etats-Unis où le modèle à l’usage se démocratise ?

L’assurance, ce sont des gens qui ont envie de changer le monde !

Pourquoi lancer une startup dans l’assurance ?

Notre déclic, ça a été de regarder le marché. On voulait savoir ce qui existait pour les personnes qui roulent moins de 10 000 kilomètres par an.

On a regardé ce qui existait, ce qui avait échoué, les offres qui se prétendent au kilomètre mais qui ne le sont pas vraiment. On a eu plusieurs surprises, comme voir que peu importe les kilomètres déclarés, le prix ne changeait pas. Sur un site, en déclarant moins de kilomètres, le prix avait même augmenté !

C’était impossible pour nous de se dire qu’aucune offre n’était vraiment indexée à l’usage ! C’est là qu’on a décidé de se lancer. On voulait aussi apporter une bonne expérience client en partant de l’utilisateur. Depuis le produit, il faut donner l’expérience que les gens veulent vraiment avoir. Cela passe par limiter le nombre de questions, par exemple.

Pourquoi ce choix dans ce milieu volontiers qualifié d’austère qu’est l’assurance ?

Ce qui m’a plu dans ce milieu, c’est d’innover dans un marché qui a très peu innové ces dernières années. Créer quelque chose depuis une page blanche, c’est très excitant ! Dépoussiérer cette industrie était notre motivation principale.

En apprenant à connaître le milieu, on a réalisé que c’est un petit monde. Ce sont des gens passionnés, qui ont réellement envie de changer les choses ! J’aime beaucoup l’idée d’évoluer dans un marché qui est de l’extérieur peu compris, mais à l’intérieur riche en réflexion et qui essaye d’innover.

« Devenir la néo-assurance n°1 en France »

Récemment, vous avez levé des fonds. Que cela change-t-il pour une si jeune startup ?  

C’était notre première levée de fonds. On a capté 2,5 millions d’euros avec l’aide Global Funders Capital, Xavier Niel et d’autres experts de l’assurance. Cette opération nous a permis de créer notre premier produit d’assurance auto, et de recruter des talents. On espère que cette première levée de fonds va nous ouvrir des portes, et nous permettre d’enchaîner sur d’autres deals.

Souhaitez-vous uniquement vous concentrer sur la mobilité ?

Les prochains objectifs de l’entreprise ?

Aujourd’hui, alors que le produit a été lancé en janvier, on est confiant sur la suite. En un mois, on a déjà des centaines d’assurés. Notre plus belle récompense, c’est le retour de nos assurés. Quand on reçoit des avis ou des emails de remerciement, c’est ce qui nous touche le plus. On se les partage dans l’équipe ces encouragements !

Dans les prochains mois, on veut, bien sur, proposer des nouveaux produits, de nouveaux services, de nouvelles options. On a aussi très envie de convaincre des milliers de clients dans les prochains mois.

Dans un ou deux ans, on espère être la première néo-assurance en France ! Dans cinq ou dix ans, c’est au niveau européen qu’on aimerait être les partenaires de la mobilité en Europe.

L’insurtech le promet, elle restera toujours concentrée sur la mobilité. Flitter vient d’arriver sur le marché, mais elle espère bien s’y installer à long terme. Après ses premières cartes grises et des premiers clients conquis, tout roule à merveille pour une jeune pousse bien décidée à conquérir les cœurs !