Chaque époque se caractérise par de nouveaux défis. Le 21e siècle n’en manque pas, avec notamment l’explosion de risques émergents, au premier rangs desquels le climat et le cyber.
L’augmentation, en fréquence comme en intensité, des sinistres liés à ces menaces, oblige les assureurs à revoir leur approche. Il semble aujourd’hui évident qu’ils trouveront de nombreuses réponses dans la maîtrise de la donnée et la technologie.
Avec des innovations comme les jumeaux numériques qui pourraient leur rendre de fiers services. Focus sur ces outils avec l’appui de Stelliant, qui a récemment présenté ses avancées en la matière.
Grâce à la data et aux systèmes pour l’exploiter en temps réel, il est désormais possible de créer des clones digitaux d’éléments qui existent dans le monde réel. Il s’agit des fameux jumeaux numériques. Avec les progrès technologiques, ceux-ci sont de plus en plus sophistiqués. Ils trouvent d’ailleurs aujourd’hui des applications concrètes, et à forte valeur ajoutée, dans le secteur de l’assurance.
Vincent Le Hir nous a éclairé sur les développements de Stelliant sur le sujet. Et c’est particulièrement bluffant ! Le dispositif permet, en effet, de simuler des scénarios de crise avec une précision remarquable.
Responsable de l’innovation au sein du groupe, Vincent nous a offert une démo de cet outil novateur, en prenant l’exemple d’une chaîne de production au cœur d’une usine.
L’outil permet de paramétrer plusieurs critères de manière très fine. Quel est le type du sinistre (inondation, incendie, cyberattaque) ? Quelle est sa gravité (parle-t-on de 20, 40 ou 60 cm d’eau) ? Quels étaient les dispositifs de prévention mis en œuvre (sauvegardes, relations avec les clients, parties prenantes, etc.) ?
Vient ensuite le temps de lancer l’outil, qui fait parler sa puissance. Il est en effet capable de simuler 10 000 scénarios en une heure ! Il devient alors possible de se projeter sur la gestion et l’indemnisation des sinistres dans le temps. En déterminant par exemple le nombre de jours d’arrêt de la chaîne et, par conséquent, le montant envisagé des pertes d’exploitation.
L’enjeu consiste finalement à faire subir un crash test à la structure. Ce faisant, il est possible d’obtenir une vision d’ensemble bien plus précise sur les risques. Le jumeau numérique se mue ainsi en levier pour créer un cercle vertueux, en redonnant de la confiance à tous les acteurs : industriels, risk managers, porteurs de risques.
Vincent Le Hir
Stelliant, qui peut compter sur les données récoltées à partir des 480 000 sinistres qu’il gère par an, a donc conçu un outil d’avant-garde spécialement dédié au secteur de l’assurance. Les bénéfices sont multiples, et concernent toute la chaîne de valeur.
En effet, bien connaître le risque favorise la mise en place d’une prévention efficace. C’est aussi un atout clé dans la gestion de sinistre, exercice souvent complexe, qui exige de la réactivité. Enfin, l’outil fournit aux entreprises des insights précieux, qui leur permettent de prendre des décisions stratégiques éclairées.
Face aux nouvelles menaces, les spécialistes du risque se trouvent clairement sous tension. D’un côté, 51% des risk managers expriment leur insatisfaction par rapport à l’accompagnement des assureurs sur les sujets climatiques. Quant aux assureurs, ils soulèvent eux-mêmes la question : peut-on assurer l’inassurable ?
Ce contexte incite nécessairement à aller aujourd’hui plus loin dans la recherche de solutions novatrices. Les jumeaux numériques, par leur capacité à renforcer la résilience des entreprises, et par rebond de l’écosystème, s’imposent ainsi comme un atout à considérer de très près par le secteur de l’assurance.
