La RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) est un sujet qui prend actuellement une ampleur inédite. Il ne s’agit pourtant pas d’une simple mode, mais plutôt d’une prise de conscience liée à différents facteurs :
Les entreprises se retrouvent donc souvent prises entre volonté d’engagement et rentabilité économique. D’où l’intérêt de s’intéresser de près à la mise en place d’une politique RSE, voie idoine pour trouver le juste équilibre entre tous ces éléments.
On parle de RSE pour Responsabilité sociétale ou sociale des entreprises. Il s’agit de la mise en pratique des principes du développement durable au sein des entreprises.
Pour rappel, le développement durable s’appuie sur 3 piliers (voir le schéma ci-dessus). On parle de développement durable lorsque les 3 aspects sont pris en compte sans négliger un autre, dans une stratégie globale. Ainsi, le but de l’entreprise qui s’engage dans une démarche RSE consiste à avoir un impact positif sur la société, respecter l’environnement tout en étant économiquement viable. Cela peut donc signifier l’aménagement de l’offre de produits / services – voire une remise en cause du business model pour certaines industries ainsi que la mise en place de bonnes pratiques en interne.
La principale avancée juridique sur la RSE en France est la loi PACTE (loi du 22 mai 2019 relative à la croissance et à la transformation des entreprises). Elle a défini plusieurs principes.
Il s’agit d’un véritable tournant en matière de RSE.
La raison d’être : qu’est-ce que c’est ?Pour rappel, la raison d’être d’une entreprise désigne la façon dont elle entend jouer un rôle dans la société au-delà de sa seule activité économique. Elle répond à la question : Quelle est l’utilité profonde de notre entreprise pour répondre aux défis majeurs de la société ? Elle permet de « donner le cap » pour intégrer les préoccupations sociétales dans la stratégie de l’entreprise. Il s’agit de la déclinaison française de « purpose » ou de « mission statement » dans les pays anglo-saxons. La raison d’être s’appuie sur un choix de volontariat (la modification de l’article 1835 n’en fait pas une obligation légale). Elle fait cependant partie intégrante d’une démarche RSE assumée.
Quelques exemples de raisons d’être dans l’assurance :
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Au niveau international, c’est la norme ISO 26000 qui définit le périmètre RSE. Il ne s’agit pas d’une certification mais plutôt d’une marche à suivre, qui définit des lignes directrices. Elle aide, de ce fait, les entreprises et les organisations à traduire les principes en actes concrets.
La norme a été publiée en 2010 après 5 années de négociations entre des parties prenantes dans le monde entier (représentants des gouvernements, des ONG, de l’industrie, des groupes de consommateurs et du monde du travail). Elle représente donc un consensus international.
En bref, la norme ISO 26000 s’appuie sur 7 thématiques que doit prendre en compte une démarche RSE, résumées dans le schéma ci-dessous :
Lorsqu’une entreprise se lance dans la démarche RSE, se pose la question du label, pour faire reconnaître à ses clients, fournisseurs et autres parties prenantes son engagement. Le processus de labellisation permet aussi de s’inscrire dans un principe d’amélioration continue. Car une démarche RSE ne s’arrête pas à la labélisation !
Cependant, face à la multitude de labels existants, difficile de choisir …
Les Labels RSE se divisent en trois grandes catégories :
Attention cependant à bien sélectionner son label : tous ne se valent pas ! Il est donc recommandé de privilégier les labels RSE se reposant sur le référentiel de la norme ISO 26000. De plus, l’obtention d’un label nécessite une visite d’évaluation sur site de l’organisme habilité qui rencontre l’ensemble des parties prenantes et évalue les résultats de l’entreprise sur les 7 piliers RSE mis en avant par la norme ISO 26000. Un label proposant une « auto-évaluation » ne sera pas alors suffisant et sera peu susceptible d’avoir un impact positif sur la démarche.
En France, les organismes évaluateurs qui fondent leur approche sur la norme ISO et proposent les visites sur site sont plutôt les labels généralistes, à savoir ECOCERT, Lucie et Engagé RSE (AFNOR).
Ainsi, selon une enquête de l’institut BVA, pour les titulaires du label « Engagé RSE » (par exemple dans l’assurance : Harmonie Mutuelle, Ociane et Opteven Assurances), voici les impacts positifs remarqués après leur labellisation :
Dans l’assurance, grâce à l’impulsion des 3 organismes suivants, une véritable démarche sectorielle a pu être mise en place.
En effet, la mission fondamentale des assureurs s’inscrit dans la durée : évaluer, anticiper, gérer les risques. Les enjeux sociaux et environnementaux sont donc structurants pour le secteur.
Le GEMA et la FFSA ont ainsi signé en 2009 une première version de la Charte RSE, dans laquelle ils ont initié leur engagement en faveur du développement durable. Cette charte a été mise à jour en juin 2018. Pour mieux rendre compte de sa mise en œuvre, la nouvelle version présente des exemples concrets d’actions RSE menées par l’ensemble de la profession en tant qu’assureurs, investisseurs et employeurs responsables.
Voici quelques exemples d’actions emblématiques menées dans le secteur de l’assurance :
1- Premièrement, sur le volet assureurs responsables :
2- Sur le volet employeurs responsables :
3- Sur le volet investisseurs responsables :
Pour consulter les données assurance de l’Observatoire de la finance durable : cliquez ici