Après notre étude comparative sur les salaires dans le domaine de la pub, nous avons souhaité faire une étude similaire dans celui de l’assurance. Selon le cabinet Hays, 76% des français quitteraient leur poste s’ils recevaient une proposition plus avantageuse. Avoir une grille de salaires cohérentes et surtout compétitive par rapport au marché est donc essentiel pour attirer et fidéliser les meilleurs talents possibles !
Zoom sur le secteur de l’assurance
La méthodologie de notre étude comparative
Etude comparative des salaires dans l’assurance
Les profils les plus recherchés et les nouveaux métiers dans l’assurance
Les métiers du digital dans l’assurance
Les variantes des salaires Paris/Province
L’assurance et ses nombreux autres avantages
L’assurance est un secteur en pleine transformation : évolutions réglementaires, diversification des offres, et digitalisation avec une expérience client toujours plus connectée… De plus, l’apparition de nouveaux acteurs avec les assurtech comme Alan, Luko, Lovys ou Leocare transforme le paysage de l’assurance et contribue à la pénurie de talents. Malheureusement, ce secteur manque encore d’attractivité par rapport à d’autres et ce, malgré tous les avantages prodigués aux salariés !
Selon les Editions Législatives, l’assurance est en effet un des secteurs les plus attractifs. Les salariés y ont une des meilleures positions au niveau de la rémunération : +16%, contre -12% dans les transports ou -11% dans l’édition / communication / multimédia. Le secteur le plus attractif étant l’industrie pharmaceutique avec +25%. En moyenne, les salariés de l’assurance gagnent 3 215 € net par mois (4 430 € brut mensuel et 53 160 € par an) soit 1 000 € de plus que la moyenne française qui peine à atteindre les 2 157 net par mois.
Selon les premiers résultats des NAO 2021, quelques gels d’augmentations sont à prévoir, mais les enveloppes sont globalement moins importantes que les années précédentes. Certains assureurs tablent plutôt sur les primes pour récompenser les collaborateurs, c’est le cas de Groupama avec la mise en place de la prime de pouvoir d’achat ou de Natixis avec le versement de primes exceptionnelles.
en % du salaire | Augmentations collectives |
Gel (0%) | Gan/GGVie, Groupama, Générali, Crédit Agricole Assurances |
Entre 0,4% et 0,6% | Axa, Malakoff Humanis, MACSF, MAIF |
Entre 0,6% et 1% | Aviva |
Plus de 1% | Mondial Assistance |
en % de la masse salariale | Augmentations individuelles |
Gel (0%) | Aviva, Groupama PJ |
Entre 0,7% et 1% | Axa, Gan/GGVie, Groupama SA Support et Services UES, Générali, Maif |
Entre 1% et 2% | MACSF, Malakoff Humanis, Mondial Assistance, Natixis, Crédit Agricole Assurances |
Eficiens a donc mis en perspective pour vous les différentes études/sources d’information existantes sur les métiers phares du secteur de l’assurance.
Pour s’y retrouver dans les différentes sources d’information, il faut déjà distinguer les études officielles qui s’appuient sur des enquêtes, comme celle de PageGroup ou Hays. D’autres sites tels que Indeed ou Glassdoor s’appuient, quant à eux, sur les fourchettes de salaires bruts affichés dans les offres d’emploi et les déclarations volontaires de salariés.
Les études officielles ont l’avantage de prendre en compte l’expérience qui influe notablement sur les niveaux de rémunération. Elles affichent également un montant plus fiable, le brut annuel fixe en général. Attention tout de même à bien consulter, pour chaque étude, les éléments pris en compte. Les Editions Législatives incluent par exemple les primes variables annuelles non garanties dans leur étude sur les grandes tendances des rémunérations 2021. Autre avantage des études officielles : un focus par secteur, et notamment sur celui de l’assurance.
En effet, les résultats d’Indeed et de Glassdoor sont multi-secteurs. Il n’y a pas de focus assurance possible. Le résultat est sans appel ! Pas assez de données pour beaucoup de postes techniques – même si la possibilité de consulter les quelques salaires renseignés par entreprise reste possible, il ne faut pas s’y fier entièrement. Moins de fiabilité aussi sur les autres postes. Par exemple, pour le poste de téléconseiller, le résultat mélange les salaires des téléconseillers tous secteurs confondus. Enfin, les résultats affichés étant fondés sur des éléments transmis par les salariés eux-mêmes, et même si les formulaires sont précis et distinguent les primes du fixe, le risque d’approximation reste important (confusion salaire brut / salaire net, intégration d’une prime mensualisée dans le fixe, bonus, primes diverses …).
Voici donc le récap’ des études ainsi que leur fiabilité :
Métiers | PageGroup 2 à 5 ans | Hays 3 à 5 ans | Indeed | Glassdoor |
Commercial particuliers / assurance de personnes | 32/38 K | 23/25 K | 25 K | / |
Commercial PME | 33/40 K | 43/50 K | / | |
Commercial / responsable grands comptes | 45/55 K | 50/60 K | 47 K | 58 K |
Téléconseiller | 22/24 K | 22/24 K | 18 K | 25 K |
Inspecteur commercial | 45/55 K | 42/45 K | / | / |
Responsable risques | 45/55 K | / | / | 48 K |
Auditeur interne | 45/50 K | / | 48 K | 48 K |
Chargé d’études statistiques | 35/40 K | 35/40 K | 35 K | / |
Actuaire diplômé | 45/60 K | 45/63 K | 51 K | 51 K |
Chargé d’études actuarielles | 38/45 K | 37/42 K | / | / |
Souscripteur technique | 45/55 K | 38/45 K | 31 K | / |
Gestionnaire Santé / Prévoyance | 24/30 K | 23/26 K | 23 K | / |
Gestionnaire Risques Techniques | 35/42 K | 27/32 K | / | / |
Gestionnaire Sinistres Corporels | 30/37 K | 30/33 K | 30 K | / |
Tarificateur | 26/32 K | 40/45 K | / | / |
Toujours selon l’étude Hays, les postes de gestionnaires et de souscripteurs sont les plus convoités. On remarque également un développement du profil de chef de projet MOA. Les profils sont de plus en plus techniques avec des formations spécifiques, très demandées par les entreprises, notamment en dommages corporels ou en construction.
Le secteur d’activité de l’assurance est particulièrement concurrentiel du fait de sa transformation. Certains postes peinent alors à être pourvus. Selon Page Group, les opportunités d’emploi dans l’assurance se trouvent surtout sur les métiers en gestion de la data, conformité et relation clients.
Côté soft skills, Page Group décrit également que l’adaptabilité et la rigueur professionnelle sont des qualités recherchées chez un bon candidat.
La transformation digitale de l’assurance implique l’émergence d’équipes dédiées au marketing digital. Leur importance varie d’un assureur à l’autre : d’une centaine de personnes à la MAIF à quelques personnes dans les petites structures. On trouve ainsi dans ce secteur de nouveaux métiers comme community manager, UX designer, Data marketer, Web marketer, Customer analytic, Data analyst et/ou scientist …
Mais le digital a aussi un impact dans les autres familles de métiers : des experts en e-learning dans les RH, des data scientists parmi les actuaires, de nouvelles spécialisations dans l’expertise des sinistres …
Cette transformation profonde des métiers de l’assurance a amené à la création d’une nouvelle nomenclature des métiers en 2020.
Si la référence dans les salaires cités au-dessus est la région parisienne, il convient de différencier les niveaux de rémunération en fonction des régions.
L’étude d’Hays fait apparaître une pondération unique en régions de -4% sur le secteur de l’assurance. Quant à celle de PageGroup, elle entre dans le détail de chaque région mais sans faire de différenciation par secteur.
La pondération varie donc entre 0% et -20% selon les régions ! Attention, il convient de nuancer à l’intérieur des régions : l’écart est moins important, voire inexistant, à l’approche des grandes villes comme Lyon ou Bordeaux ainsi que dans les zones frontalières à la Suisse ou au Luxembourg, car les salaires sont plus élevés en raison de la concurrence internationale.
De son côté, l’étude des Editions Législatives précise les coefficients par région à appliquer à leurs salaires de référence. Le découpage se fait en 11 zones. Ainsi, on applique un coefficient de 1,23 en Île-de-France contre 0,97 pour les régions Rhône-Alpes / Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Indeed et Glassdoor permettent de cibler une région et même une ville pour afficher le salaire moyen, mais attention, cela diminue vos chances d’afficher un résultat pertinent car l’échantillon des données est moins important. Ce qui pose problème sur des postes techniques.
Au-delà du salaire, l’enjeu pour les assureurs est aussi de mettre en avant le package complet de rémunération. Avantages salariales, mutuelle, assurance, bien-être au travail sont des éléments qui doivent être valorisés pour attirer les candidats et fidéliser les collaborateurs.
D’autant plus que l’assurance est un secteur attractif qui propose beaucoup d’avantages supplémentaires aux salariés : congés supplémentaires, treizième mois, épargne salariale – participation, intéressement et dispositifs tels que le Compte Epargne Temps – couverture sociale étendue, comité d’entreprise …
Et puis de plus en plus avec la pandémie Coronavirus, la capacité de faire du télétravail sera prise en compte. MAIF a d’ailleurs annoncé un passage massif au télétravail. Nous avons d’ailleurs écrit un article spécialement sur la connexion Internet en télétravail.
L’outil indispensable est le Bilan Social Individuel : bilan annuel et personnalisé qui permet au collaborateur de visualiser sa rémunération et tous les avantages dont il a pu bénéficier au cours de l’année précédente. Son impact est fort puisqu’il s’adresse au salarié en question, et rien qu’à lui, de manière objective et pédagogique. Les assureurs sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à l’utiliser. Parmi les pionniers, Axa, Allianz, AG2R et Aviva.
Au fait, Eficiens est une agence digitale spécialisée dans le domaine de l’assurance. N’hésitez pas venir lire notre blog ! Vous y découvrirez de nombreuses informations sur le secteur ainsi que nos cas clients.