La crise économique mondiale ne fait de cadeau à personne et encore moins aux startups. Au-delà des défis quotidiens qu’impliquent la gestion et le développement d’une jeune pousse, celles-ci doivent en outre faire face à un terrain extérieur de plus en plus hostile.
En effet, les dirigeants s’inquiètent de l’environnement financier restrictif, des changements socio-économiques en cours… mais aussi du cyber risque qui inclut des données souvent compliquées à comprendre. Toutefois, ils semblent bien mieux placés que la moyenne pour bien identifier et agir face à cette menace moderne.
Les startups sont d’ailleurs, en 2022, 86 % à avoir mis en place une protection d’assurance cyber, d’après une étude signée Embroker. L’insurtech a interrogé plus de 400 fondateurs de startups soutenues par des sociétés de capital-risque sur l’importance de la cybersécurité et de la cyber assurance.
La cyber assurance est aujourd’hui prise en compte par la grande majorité des startups. Pour autant, les couvertures ne sont pas encore totalement bien calibrées, loin de là ! En effet, parmi les startups ayant souscrit à une cyber assurance, seulement 52 % la décrivent comme « adaptée à leurs besoins ».
De plus, la moitié d’entre elles déclarent que leur police actuelle ne couvre que partiellement leur risque en cas d’attaque ou de violation. En ce qui concerne les jeunes pousses en pleine construction, 14 % ne souscrivent pas à une cyber assurance. Pour 44 % d’entre elles, le coût est la principale raison.
Enfin, pour près de la moitié des startups ayant souscrit à une assurance cyber (49%), la pression exercée par les investisseurs et/ou les membres de leur conseil d’administration a été l’élément déclencheur.
Si la pression des investisseurs est souvent clé dans le recours à une assurance cyber, d’autres motivations poussent également les fondateurs à l’action. On parle ici du contexte géo-politique tendu (40 %), de la médiatisation croissante des attaques (35%) et de la difficulté à gérer un travail hybride à distance (32%).
Ces raisons indiquent que les dirigeants des startups considèrent de plus en plus l’assurance cyber comme une nécessité. En 2023, dans leur classement des investissements non négociables, les fondateurs ont ainsi placé en deuxième position le cyber (31 %), juste après l’innovation des produits (32 %) et avant la mise à niveau des équipements (30 %).
On observe une réelle évolution sur l’importance qu’accordent les fondateurs à la cybersécurité. En effet, en 2022, celle-ci n’apparaissait tout simplement pas dans le classement !