Malgré la crise, certains secteurs recrutent ! C’est le cas de l’assurance, notamment avec l’exemple de Luko, assurance habitation 100% en ligne, qui recherche actuellement une centaine de personnes sur deux pôles : technologique (développeurs, data scientists), et les métiers de l’assurance et du logement (gestionnaires de sinistres, experts en assurance, réparateurs, etc.). Les profils ciblés sont aussi bien des profils expérimentés que des profils de jeunes diplômés.
Cependant, l’assurance manque encore d’attractivité auprès des jeunes notamment. Elle est toujours lestée d’une image souvent austère et désuète. Changer cette perception, c’est le combat quotidien de l’IFPASS, une des écoles spécialiste du secteur. Selon Laurence Stalin, Responsable de programme et développement, et Clotilde Planchon, Responsable de l’offre diplômante, le meilleur moyen d’attirer de nouveaux étudiants est d’associer des alternants en poste dans les salons, afin qu’ils présentent leur quotidien. En effet, il est important que les jeunes prennent conscience que « l’assurance aujourd’hui, c’est la voiture autonome et Amazon : ce n’est plus le cabinet au bout de la rue avec les piles de dossiers rose et bleu ».
En effet, on constate la multiplication des initiatives pour faire connaître les métiers de l’assurance au plus grand nombre. Voici 3 exemples probants :
Le site jassuremonfutur.fr propose un annuaire des formations qui permettent de travailler dans l’assurance. Et elles sont nombreuses ! En effet, qui dit pluralité des métiers dit aussi pluralité des formations. L’Observatoire des métiers de l’assurance illustre ceci en précisant les 10 domaines de diplômes les plus fréquents chez les salariés du secteur :
Les profils sont donc très variés, comme les spécialisations de diplômes, mais aussi les niveaux :
Dans le secteur de l’assurance, les fonctions supports, ainsi que les fonctions commerciales, peuvent être accessibles à des formations généralistes : DUT / BTS / licences à dominante commerciale, de gestion ou en communication marketing, grandes écoles de commerce ou de communication.
En revanche, dans l’actuariat par exemple, ou la gestion des contrats, une formation spécialisée est nécessaire.
Notons aussi que l’assurance n’est plus forcément associée à un travail « salarié » classique : nombre de diplômés se lancent dans l’entreprenariat après une formation spécialisée.
En 2 ans après le Bac, cette formation permet d’accéder aux métiers de chargé de clientèle, téléconseiller, collaborateur d’agent général d’assurances ou de courtier, rédacteur, souscripteur.
Elle peut être suivie dans des écoles généralistes, des écoles spécialisées en alternance, mais aussi dans certains CFA et lycées. Elle peut même être suivie à distance avec le CNED.
Ces diplômes de niveau Bac +3 peuvent constituer la suite logique d’un BTS assurance en 1 an ou faire suite à 2 années d’études généralistes (en droit par exemple).
Le site meilleurelicence.com a établi un classement des 5 meilleurs diplômes Bac +3 spécialisés en assurance.
Ces formations sont majoritairement proposées par des universités et écoles spécialisées dans l’assurance. Elles permettent d’accéder aux métiers de conseiller, souscripteur, gestionnaire en assurance.
Accessibles après un Bac +3 en 2 ans, ces diplômes permettent une spécialisation plus accrue, en management, droit ou actuariat par exemple. L’Argus de l’assurance a d’ailleurs récemment dressé un panorama exhaustif des Masters spécialisés en droit des assurances.
Ces formations sont majoritairement proposées par des universités, écoles de statistiques ou d’économie, ainsi que par les écoles spécialisées. Elles permettent d’accéder à des fonctions de management, consultant en assurance, actuaire, etc.
Le classement Eduniversal 2021 classe les meilleurs établissements proposant des masters dans l’assurance.
On note que toutes les formations citées ci-dessus (du niveau Bac +2 à Master) sont représentées dans des écoles spécialisées – c’est-à-dire des écoles qui préparent spécifiquement leurs étudiants à travailler dans l’assurance.
Focus sur 2 d’entre elles : l’IFPASS et l’ENASS.
IFPASS | ENASS | |
Statut | Privé | Public |
Nombre d’étudiants | 1100 chaque année | 750 étudiants |
Localisation géographique |
Implantée en région Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et Bordeaux bientôt Niort |
Implantée en région : 7 centres d’enseignements |
Formations Bac +2 | BTS Assurance | Non |
Formations Bac +3 | Plusieurs licences pro & Bachelors spécialisés | Licence conseiller, souscripteur, gestionnaire en assurance |
Formations Bac + 5 | Plusieurs masters spécialisés et cycle de l’HESCA | Master management de l’assurance |
Alternance | Oui, sauf pour le cycle de l’HESCA (formation initiale pure avec des stages) | Oui, 100% d’alternants |
Formations ciblées digital | Oui : licence pro métiers de l’e-assurance, qui vise à accompagner agents et courtiers dans leur processus de digitalisation ; complété en 2016 du titre de « manager digital » | Pas de formation spécifique « digitale », le digital est directement inclus dans la formation, notamment au niveau licence |
Sélection à l’entrée | Oui, sur dossier | Entrée sur concours pour le master (oraux), très sélectif : 297 candidatures pour 60 places cette année. |
Atouts de l’école |
Diversité des cursus proposés. Certaines spécialisations « e-assurance par ex – permettent de se lancer dans l’entrepreneuriat par la suite. |
Classement Eduniversal 2021 : 1ère place. 2 laboratoires intégrés à l’école centrés sur la recherche. |
On note que l’IFPASS et l’ENASS ont fait le choix de l’alternance pour intégrer au plus tôt les étudiants dans la vie active. Et ça marche ! Le secteur de l’assurance embauche ses alternants : sur les 15 182 nouvelles embauches recensées en 2018, 3 628 soit 23,9% concernaient des contrats en alternance. (Source: OEMA)
Cependant, avoir un pied dans le monde de l’entreprise ne suffit pas ! Selon Myriam Zouari, Directrice pédagogique de l’ENASS, les assureurs ont une grande exigence de conformité, mais recherchent aussi des soft skills, pour permettre à leurs futurs collaborateurs de s’adapter, notamment aux nouveaux process digitaux à distance.