On vous en parlait dans notre dernier baromètre. Au cœur de l’été, les régulateurs californiens ont donné un vrai coup de boost aux véhicules autonomes, en autorisant la commercialisation de robotaxis dans les rues de San Francisco. Une décision qui a suscité un vif débat au sein de la population locale.
Revient la sempiternelle question : ces engins sans conducteur sont-ils ou non plus sûrs pour le passager ? Waymo, la société de véhicules autonomes appartenant à Google, et Swiss Re (preuve de l’intérêt du monde l’assurance pour le sujet), viennent de dévoiler une étude inédite, avec des chiffres très intéressants sur la sinistralité… qui pourraient en surprendre plus d’un !
Mettons d’emblée fin au suspense. Les métriques dévoilées penchent clairement en faveur des véhicules autonomes. En effet, les sinistres impliquant des dommages corporels sont réduits de 100% avec un véhicule en totale autonomie, sans personne derrière le volant. Côté conséquences matérielles, l’écart est là aussi significatif, avec une chute de 76% du taux de sinistralité.
Waymo a dévoilé pour la première fois des informations aussi précises, reposant sur l’analyse de 6,1 millions de kilomètres parcourus en Californie et dans l’Arizona. Côté Swiss Re, ce sont 600 000 sinistres et plus de 200 billions de kilomètres qui ont été passés au crible ! Un set de data suffisamment dense, donc, pour tirer de précieux enseignements.
Ces résultats viennent appuyer les convictions de Waymo. « Cette étude avant-gardiste constitue une preuve solide quant au fait que nos véhicules réduisent la sinistralité corporelle dans les rues de San Francisco et de Phoenix aujourd’hui », s’est réjoui Mauricio Pena, le Chief Safety Officer de l’entreprise. Pour rappel, les accidents de la route font 40 000 victimes par an aux États-Unis.
Il faudra évidemment pouvoir évaluer le phénomène sur du plus long terme, en imaginant aussi un plus grand nombre de ce type de VA en circulation, pour affiner les résultats. Ils doivent toutefois, a minima, interpeller. Et inciter le monde de l’assurance à une réflexion sur un game changer qui pourrait impacter leur quotidien plus vite que prévu.
