"Alan as a service" ou l'art du contrepied revisité

Margaux Vizade
Rédigé par Margaux Vizade
09 février 2022 - 2 minutes

Changement de cap pour Alan ! L’insurtech française continue son expansion là où on ne l’attend pas avec « Alan as a service ». Le concept ? La licorne va mettre à disposition d’autres acteurs mutualistes sa plateforme. Son premier partenariat est conclu avec Lamie qui va d’ores et déjà pouvoir bénéficier de l’interface Alan comme de ses atouts technologiques, et notamment sa capacité à rembourser à la vitesse de l’éclair.

Alan va donc configurer sa plateforme en fonction des besoins de chaque partenaire. Ce n’est ici pas de la marque blanche, puisque l’insurtech gardera la main sur le remboursement des assurés. Alan, qui récupère en contrepartie une commission par utilisateur et gagne en visibilité, compte déployer cette approche à plus large échelle. L’entreprise vise les mutuelles comptant jusqu’à 400 000 assurés, soit près de 300 acteurs en France, et envisage d’étendre cette offre en Espagne et en Belgique, là où elle est déjà présente.

Des rapprochements entre anciens et nouveaux acteurs de l’assurance

Le PDG Jean-Charles Samuelian a rapidement trouvé un intérêt à cette démarche : « Notre objectif numéro un est d’être le partenaire numéro un des assurés sur la santé, en associant assurance et services innovants. Pour l’atteindre, il y a du sens à travailler avec certains partenaires commeLamie », note-t-il.

Les 85 000 clients de Lamie, une structure qui n’a pas forcément les moyens d’optimiser le côté tech, vont ainsi pouvoir bénéficier des services innovants d’une insurtech à la pointe sur le digital. Quant à Alan, c’est une manière d’élargir ses horizons dans un secteur de l’assurance santé qui demeure particulièrement concurrentiel. Ce rapprochement montre encore une fois que les assureurs historiques et les néo-assurances peuvent s’allier pour construire une assurance 2.0 pertinente pour le client final. Et qu’il n’y a évidemment pas qu’une seule voie qui mène au succès.