Le risque cyber sera encore un sujet brûlant en 2023. C’est une évidence, et Allianz le classe encore en n°1 dans son baromètre annuel. Le secteur assurance cherche des réponses, et il semble, pour le moment, ne pas y avoir de solution unique. Chacun y va de son initiative, comme Beazley qui vient de lancer une offre totalement inédite : une obligation “cyber catastrophe”.
Avec son nouveau produit, le spécialiste britannique des risques d’entreprise compte donner un coup de boost à un marché de plus en plus frileux pour couvrir les cyber attaques. Il faut dire que ce risque demeure très opaque. Le manque d’historique comme de data rend la tâche encore plus compliquée pour l’adresser correctement.
L’obligation “cyber catastrophe”, lancée par Beazley représente ainsi une grande première dans le microcosme de l’assurance. Elle engage les investisseurs à verser 45 millions de dollars à Beazley si le montant total des sinistres résultant d’une cyberattaque contre ses assurés dépasse 300 millions de dollars. Cette mesure permet à l’assureur de sécuriser sa trésorerie contre les « catastrophes et événements systémiques à faible probabilité ».
Les investisseurs y trouvent aussi leur compte, puisque cette “cyber cat bond” peut s’apparenter à un pari. Elle fonctionne comme une obligation normale, sauf que les intérêts sont plus élevés car le sinistre a peu de chances de se produire. Si elle ne survient pas à échéance, ils récupèrent leur placement avec une plue-value.
Voici donc une nouvelle solution originale, que l’on voyait habituellement utilisée dans d’autres domaines, et notamment les catastrophes naturelles. Après Miris et sa cyber-mutuelle, ou les projets des cyber-insurtechs, dont nos Françaises Stoïk et Dattak, Beazley démontre que les réponses à l’explosion du risque cyber prendra des formes diverses et mettra tout l’écosystème à contribution.
