Les décisions difficiles s’enchaînent pour Betterfly. Une semaine après l’annonce de son repositionnement et de son changement d’identité à venir, la licorne chilienne se sépare de 30 % de ses effectifs. Un choix lié au changement de cap annoncé par l’insurtech, mais aussi au contexte économique tendu.
Après avoir fait face à leurs collaborateurs pour annoncer la mauvaise nouvelle, les cofondateurs ont expliqué les raisons dans une lettre ouverte.
Même si nos revenus ont été multipliés par plus de vingt au cours des deux dernières années, nos coûts ont augmenté à la même vitesse, car nous nous préparons à une autre période de croissance accélérée. En conséquence, il est apparu nécessaire de procéder à une nouvelle refonte plus approfondie de notre structure actuelle, en identifiant, entre autres, les postes qui cesseront d’exister et ne seront pas remplacés.
Eduardo della Maggiora, fondateur et CEO de Betterfly
La crise économique met l’industrie des nouvelles technologies à rude épreuve. Après une année 2021 où les investissements ont atteint des sommets, le retour sur terre est violent et n’épargne personne. Dans l’insurtech, les licornes américaines Lemonade, Root, Next ou Hippo, comme Zego en Europe, avaient d’ailleurs déjà actionné l’option licenciement au cours des derniers mois. Encore plus récemment, c’est Pier, fleuron de l’insurtech brésilienne, qui a annoncé se séparer de 111 collaborateurs en début d’année.
Les entreprises tech se retrouvent donc contraintes de se séparer de leurs collaborateurs pour faire face à la rigueur des temps. Les startups comme les grandes entreprises sont touchées. Parmi elles on peut citer : Amazon, Twitter ou Alphabet qui jusqu’à fin 2022, ont cumulé les 60 000 licenciements.
DFSUD indique qu’une analyse du site Layoffs prévoit des licenciements dans plus de 100 entreprises technologiques au cours du premier semestre 2023, à l’échelle mondiale.
