Le Chili est sur le point de conclure un accord avec la Banque Mondiale pour une assurance contre les tremblements de terre de forte intensité. Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le pays d’Amérique du Sud y est en effet particulièrement exposé.
Pour rappel, il a été secoué par certains des séismes les plus dévastateurs jamais observés. Notamment la ville de Valdivia en 1960 avec une magnitude de 9,5. En 2010, ce sont cette fois-ci un tremblement de terre de magnitude 8,8 et un tsunami qui ont déferlé sur les côtes chiliennes. Bilan total, plus de 800 morts.
Avec cette assurance, le Chili compte souhaite sa politique fiscale et alléger la dette publique. Le ministère des Finances a déclaré dans un communiqué :
L’assurance permettrait au Chili de recevoir des indemnités préétablies en cas d’événements sismiques paramétrés de forte intensité qui causeraient des dommages matériels au pays et aux finances publiques. Les conditions spécifiques de l’assurance seront divulguées une fois que cette opération financière sera achevée, ce qui devrait se produire dans les semaines à venir.
Cette décision du Chili de se tourner vers la Banque Mondiale n’est pas anodine. En effet, les assureurs et réassureurs boudent de plus en plus le risque climatique. Ce dernier étant devenu compliqué à assurer. Le pays a donc choisi de se tourner vers un acteur bancaire.
Une telle collaboration pose la question de la responsabilité face au dérèglement climatique. Si le secteur assurentiel ne peut plus s’en sortir seul, d’autres secteurs ne pourraient-ils pas, à leur tour, s’y intéresser et proposer des nouvelles solutions ?
