Covéa boucle (enfin !) le rachat de Partner Re

Covéa boucle (enfin !) le rachat de Partner Re

Manon Darmet
Rédigé par Manon Darmet
13 juillet 2022 - 2 minutes

ENFIN ! Voici l’épilogue d’un dossier fastidieux pour Covéa. Le groupe mutualiste français est finalement parvenu à ses fins en finalisant le rachat du réassureur Partner Re contre un chèque d’un peu plus de 9 milliards d’euros.

Il faut dire que tout n’a pas été très simple pour Covéa ces dernières années. En effet, le groupe a été confronté à plusieurs échecs. D’abord il y a 4 ans avec sa tentative avorté de rachat de Scor. Puis, avec l’acquisition de Partner Re qui s’est éternisée pendant deux ans en raison du Covid. Ouf ! Le mutualiste a atteint son objectif !

Le signe d’un changement de paradigme chez les assureurs ?

Le puissant groupe français souhaite à présent diversifier et internationaliser son activité. Que ce soit dans le climat, cyber, et autres nouveaux risques, Covéa veut se déployer sur plusieurs typologies de marché. Dans un monde où le risque bouge très vite, il est important de se forger et de posséder une expertise sur des sujets à dimension systémique. Et ça, l’entreprise tricolore l’a bien compris !

Nous allons pouvoir épouser tous les contours de la matière assurable. Elle ne cesse de changer au gré des nouvelles techniques et modifications de la sensibilité aux risques contemporains, à savoir le climat, les catastrophes naturels et la question cyber. Autant de périls transfrontaliers que nous ne couvrions quasiment pas.

Thierry Derez, PDG de Covéa

Cette opération ne serait-elle pas l’augure d’une véritable redistribution des cartes dans la chaîne de valeur de l’assurance ? En effet, nous sommes entrain de migrer vers un mode de fonctionnement où le job des assureurs semble se concentrer sur une priorité identifiée : le portage de risque. Et ce sont les insurtechs, qui comprennent parfaitement les nouveaux enjeux liés aux usages digitaux, qui accapareront la distribution ! Le rachat de Partner Re par Covéa est un mouvement stratégique qui illustre en tout cas parfaitement ce phénomène.