Rapport Faure-Muntian sur le risque cyber : et si on arrêtait de payer les rançons ?

Rapport Faure-Muntian sur le risque cyber : et si on arrêtait de payer les rançons ?

Nastasia Montel
Rédigé par Nastasia Montel
15 octobre 2021 - 2 minutes

La lutte contre la cybercriminalité est plus que jamais une urgence. Selon Allianz, le risque cyber était même la première menace pour l’économie française en 2020. Et la tendance se confirme cette année. Hausse du nombre et de l’importance des attaques, manque de protection des entreprises et de législation… la menace est aujourd’hui considérée comme systémique. Des actions doivent donc être prises collégialement, entre les assureurs, les entreprises, et le gouvernement. C’est pour adresser cette problématique que la députée Valéria Faure-Muntian a publié un rapport sur la cyberassurance, qui dresse un état des lieux sur la situation actuelle en France.

20 propositions y sont décrites pour lutter contre ce fléau dont « l’impact économique et social est majeur ». La députée prend tout d’abord parti face au paiement des rançons, et préconise purement et simplement « l’interdiction ou a minima un encadrement strict de la couverture du versement des rançons dans les polices d’assurance cyber ». Elle propose même des sanctions, comme le font les États-Unis.

 

L’assurance au centre de la lutte contre la cybercriminalité

De plus, le rapport préconise d’adopter des définitions communes du risque et de clarifier la législation, en particulier concernant le paiement des rançons. La députée propose également d’augmenter les moyens des services de justice, de police et de gendarmerie, qui ont un rôle clé dans la lutte contre la cybercriminalité. La gendarmerie s’est d’ailleurs récemment associée avec les assureurs afin de mieux sensibiliser les PME, trop peu protégées face à ce risque.

Valérie Faure-Muntian détaille enfin dans son rapport le rôle primordial des assureurs : « L’assurance cyber doit pouvoir jouer un rôle positif à la fois dans le déploiement de mesures de prévention et l’accompagnement des victimes en cas de cyberattaques pour les orienter et leur fournir une partie des outils nécessaires. » Voici un appel qui doit être entendu. Face à une cybercriminalité qui prend une place grandissante dans notre quotidien, le marché de la cyberassurance, encore trop timide, doit impérativement se transformer afin de mieux protéger l’ensemble de l’économie française.