Doctolib encore et toujours plus fort ! Ce mardi, l’entreprise fondée par Stanislas Niox-Chateau annonce une nouvelle levée de fonds. Et là, c’est direction la stratosphère ! Le tour de table atteint en effet les 500 millions d’euros, valorisant la pépite de la e-santé à 5,8 milliards d’euros (avec une partie de dette dont le montant n’a pas été précisé). Elle devient ainsi la licorne n°1 de la French Tech, devant Back Market et Qonto, qui ont également réalisé des opérations d’envergure au cours des mois passés.
Fondée en 2013, Doctolib poursuit donc sa fulgurante ascension. Fleuron d’un secteur e-santé hexagonal en plein essor, l’entreprise a renforcé son ancrage dans le quotidien des Français et des professionnels durant la pandémie. L’an passé, ce sont ainsi plus de 50 millions de patients qui ont eu recours à Doctolib, pendant que 300 000 personnels de santé utilisaient ses services (+ 100 000 en un an). Des chiffres impressionnants, qui ne permettent toutefois pas encore à la société d’être rentable.
Avec ces fonds, Doctolib compte donc mettre les bouchées doubles pour concocter de nouveaux services dès cette année. Au programme, des fonctionnalités toujours plus intuitives (logiciels de gestion de rendez-vous, dématérialisation des ordonnances, comptes rendus, messagerie instantanée, etc.) afin de séduire davantage de professionnels de santé. Aujourd’hui, seulement 25% du personnel médical en France a passé le cap de souscrire un service payant auprès de la licorne. Ce chiffre tombe à 5% en Allemagne et en Italie, les deux autres pays où elle a étendu sa présence. Les hôpitaux sont également dans la ligne de mire, avec l’ambition de convaincre 900 établissements d’adhérer à ses services, contre 250 actuellement.
Stanislas Niox-Chateau va également étoffer ses équipes afin d’atteindre ses objectifs. Les effectifs vont être plus que doublés à terme, avec 3 500 personnes recrutées dans les cinq années à venir, dont 700 dès 2022. Le grand patron de Doctolib sait en effet qu’il doit maintenir une cadence d’enfer pour parvenir à devenir la référence européenne sur sa niche. Il n’est pas seul sur le coup. Les ambitions se dévoilent au grand jour. Et il devra livrer une partie serrée avec les puissants GAFAM notamment, qui accélèrent sur ce secteur de la e-santé source de convoitises.
