Hippo dans la tourmente ! L’insurtech joue son va-tout en Bourse

Hippo dans la tourmente ! L’insurtech joue son va-tout en Bourse

Emma Fanomezantsoa
Rédigé par Emma Fanomezantsoa
27 juillet 2022 - 2 minutes

Hippo abat sa carte joker pour garder la tête hors de l’eau. En effet, les difficultés se poursuivent pour la licorne américaine spécialiste de l’assurance habitation. Le cours de son action continue de plonger et elle se trouve aujourd’hui confrontée à un avis de non-conformité émis par le NYSE. En résumé : elle est tout simplement menacée d’être éjectée de la Bourse !

Rien n’est toutefois figé. Wall Street vient d’indiquer que le cours médian de clôture de l’action de la société avait été inférieure à 1 dollar sur une période de cotation de 30 jours consécutifs. Néanmoins, à en croire les documents déposés auprès de la U.S. Securities and Exchange Commission, cet avis n’a pas d’effet immédiat sur la cotation ou la négociation des actions ordinaires de Hippo. 

Dans ce genre de cas, les autorités boursières accordent généralement un délai de 180 jours ou “période de conformité ». Cela, afin de permettre aux entreprises de ramener à tout moment le cours de clôture ou le cours médian de clôture pendant les 30 jours précédents à au moins 1 dollar. Dans le cas contraire, elles risquent un retrait de la cote.

« Disons que j’ai connu des jours meilleurs… » – Assaf Wand

Hippo a donc enclenché l’opération survie. Une réunion avec les actionnaires est prévue pour le 31 août 2022 avec à l’ordre du jour :

  • un regroupement d’actions à un ratio compris entre 1 pour 20 et 1 pour 30 ;
  • une réduction du nombre d’actions autorisées du capital social dans une proportion correspondante.

“Disons que j’ai connu des jours meilleurs. Nous valions 5 à 6 milliards de dollars et maintenant, seulement un demi-milliard de dollars. Il y a une correction majeure », s’est lamenté Assaf Wand, fondateur de l’insurtech. Même si les voyants sont rouges, le dirigeant tient toutefois à garder son sang-froid. Après tout, des grosses pointures telles que Pinterest, Peloton ou DoorBash ne sont-elles pas aussi passées par les mêmes tribulations ?

« Je préfère être valorisé 750 millions de dollars et atteindre la rentabilité. La crise se terminera dans 24 mois et j’ai de l’argent pour survivre à l’orage. Je préfère encaisser le coup et y faire face aujourd’hui”, a précisé Wand. Espérons cependant pour lui que l’uppercut ne le laisse pas exsangue.