Un jour à marquer d’une pierre blanche dans la jeune histoire de TODAY. Lundi 7 octobre, l’insurtech a fait le buzz avec une annonce divulguée sur les réseaux. La startup a, en effet, révélé avoir remporté un appel d’offres d’envergure : celui de la santé collective chez McDonald’s France. Une très jolie opération pour une jeune pousse jusqu’alors largement passée sous les radars.
Concrètement, l’offre mutuelle de TODAY va être poussée auprès des 320 franchises McDonald’s en France. Au total, 75 000 salariés pourront potentiellement s’assurer chez l’insurtech ! « Quand McDonald’s référence un nouveau prestataire, comme un transporteur de fonds, par exemple, la majorité des franchisés suit le mouvement », s’est félicité Julien Garcia, le fondateur de TODAY, dans les colonnes des Echos.
Cet ancien de l’ACPR vient de se lancer récemment dans l’aventure entrepreneuriale. Avec TODAY, il a au départ mis sur le marché une assurance chien chat, avant d’élaborer son offre mutuelle collective commercialisée sous le nom Etiq. Il prend le contre-pied d’un Alan à bien des égards : un positionnement de courtier, pas d’app, jugée « has been », et un ciblage des grands comptes uniquement. Avec McDonald’s, il ajoute un premier très gros nom à son portefeuille.
Derrière l’effet d’annonce, qui a fort bien fonctionné, il y a pourtant nécessité à relativiser. Selon nos informations, McDonald’s n’a pas sélectionné un, mais deux acteurs lors de l’appel d’offres. Predica accompagnera ainsi TODAY dans le catalogue proposé.
Par ailleurs, l’insurtech, si elle bénéficie forcément d’une nouvelle exposition, va devoir batailler pour convaincre certains franchisés de souscrire. Ceux-ci bénéficient parfois d’offres packagées qui couvrent plusieurs risques (retraite, prévoyance, IARD). Ici TODAY ne propose que la santé, et de manière standardisée. Par ailleurs, plusieurs concurrents possèdent déjà de gros portefeuilles qu’ils vont ardemment défendre, tout en laissant filer le mauvais risque. Enfin, le franchisé fonctionne souvent par recommandation. Il faudra alors sortir l’artillerie lourde pour le convaincre d’aller voir ailleurs.
Malgré ces limites, qui font que ce ne sont évidemment pas 75 000 nouveaux clients qui vont signer chez TODAY, l’insurtech s’offre une très jolie vitrine. Elle sort brusquement du bois, et prouve sa capacité à séduire des noms prestigieux sur un terrain pourtant très concurrentiel. En attendant des premiers résultats chiffrés, nous guetterons ses prochains mouvements avec la plus vive attention.
