wefox : du mieux... mais encore du boulot !

wefox : du mieux... mais encore du boulot !

Alexandre Pengloan
Rédigé par Alexandre Pengloan
24 avril 2023 - 2 minutes

wefox, souvent discrète côté chiffres, vient de publier et de commenter ses résultats 2022. Des informations forcément intéressantes sachant que l’insurtech la mieux valorisée en Europe, entre licenciements et étonnante levée de fonds, a soulevé des questions dernièrement.

Premier chiffre à retenir, très positif : wefox Insurance a connu une croissance significative de ses primes brutes émises en 2022. Elles ont en effet plus que quadruplé par rapport à l’année précédente. La pépite allemande se rapproche du cap symbolique des 200 millions d’euros, et c’est tout sauf anecdotique. Preuve que l’insurtech est, contrairement à certaines idées reçues, bien capable de faire rentrer en caisse des montants significatifs !

wefox résultats

Cependant, malgré cette croissance, l’entreprise a également enregistré des pertes importantes, et en hausse. Un point noir qui vient certainement expliquer le durcissement récent de Julian Teicke et de la direction. Bien que les ratios de sinistres aient diminué, l’assurance automobile, notamment continue de subir des pertes. Cette situation a conduit l’entreprise à suspendre de nouvelles affaires sur certains segments.

Les mesures prises pour augmenter la rentabilité devraient aider wefox Insurance à devenir rentable dès 2023. En parallèle, l’entreprise doit également travailler à améliorer la satisfaction de ses clients. Elle a en effet reçu un nombre important de plaintes auprès de la BaFin, l’ACPR allemand, en 2021. Les chiffres de 2022 ne seront connus qu’en mai mais ne devraient se révéler meilleurs.

Enfin, il est intéressant de noter que la majeure partie du chiffre d’affaires de wefox – près des deux tiers – provient des revenus de commissions du courtage. Ces statistiques, mises en perspective avec un portefeuille d’assurance non rentable, rappellent l’énorme challenge auquel fait face le monde de l’insurtech B2C dans le contexte actuel.