C’est LE réseau qui fait du bruit en ce début d’année 2021. A défaut de l’avoir encore essayé, vous avez forcément entendu parler de Clubhouse. La plateforme, qui fait la part belle à l’audio et repose sur un accès par invitation, intrigue a minima. En tant que professionnel de l’assurance, vous vous demandez peut-être si vous devez tenter l’expérience. Alors, quelles sont les forces et faiblesses du réseau ? Qui doit prendre la parole pour une marque ? Est-ce un levier marketing à considérer ? On vous explique pourquoi le mariage assurance / Clubhouse nous paraît pertinent, à plus d’un titre.
Le titre peut prêter à sourire. Pourtant, en creusant, on remarque rapidement une vraie synergie entre les deux mondes. En effet, l’assurance et le mutualisme se structurent autour des valeurs cardinales que sont l’authenticité, la spontanéité, la proximité et l’humain. Et bien, ce sont autant de termes qui s’appliquent à l’univers Clubhouse, réseau de la voix, vecteur de l’intime par excellence. Il y a donc une opportunité évidente à saisir et l’assurance, peut-être plus que tout autre secteur, doit aller sur Clubhouse.
Notre conseil, vous l’avez compris, est de ne pas attendre pour pousser la porte du club. La première étape est de récupérer des invitations. On vous explique comment. Le phénomène débute et se positionner en tant que précurseur peut se révéler très intéressant. On ne peut prédire s’il connaîtra le succès de ses aïeux Facebook ou Twitter. Toutefois, Clubhouse possède des atouts qui nous semblent particulièrement séduisants :
L’avis de Christophe Lefèvre (Responsable de la transformation à la FFA) : « Je trouve énormément d’intérêt à Clubhouse depuis mon arrivée sur la plateforme. Les échanges sont très spontanés. A ce stade, les échanges se font essentiellement entre professionnels, mais on peut évidemment les imaginer avec un public beaucoup plus large dans les prochains mois. Pour les assureurs, ce nouveau réseau social pourrait représenter alors être un excellent levier pour développer des actions de pédagogie. Et s’il se développe, pourquoi pas devenir un vecteur de communication et de pédagogie à part entière. On suit cela de près ! » |
Tout n’est pas complètement parfait cependant. Parmi les limites actuelles de Clubhouse, nous identifions :
Clubhouse, c’est le réseau social de l’individu. La différence par rapport aux autres plateformes n’est pas anodine. En effet, les marques ne sont pas invitées au bal. Alors, qui doit prendre la parole pour un assureur ? Nous identifions 4 typologies de personnes :
L’avis d’Alexandre Rispal (Directeur Général délégué Assurly) : « La manière d’utiliser Clubhouse doit être collective. Il faut laisser les idées créatives s’exprimer et place à la sérendipité. Les réseaux vont se croiser et des influenceurs vont émerger, qui ne sont peut-être pas ceux que l’on connaissait et que l’on attendait. Également, il ne faut pas hésiter à susciter l’intérêt des collaborateurs pour ce réseau. Je suis très impatient de voir ce que ça va donner d’ici 2-3 mois ! » |
Nombre de followers, likes, commentaires… L’engagement est aujourd’hui le nerf de la guerre sur les réseaux sociaux. Et c’est là que le bât blesse lorsque l’on évoque Clubhouse. En effet, pour le moment, aucune statistique n’est disponible à propos des rooms. Comment, dès lors, évaluer l’impact d’une action et la défendre auprès de sa direction ou de ses partenaires ?
Il faut savoir que Clubhouse se base sur l’outil Agora. Les informations de base – combien de personnes sont venues, combien de temps sont-elles restées, qui a participé, etc. – et donc les metrics associées, existent. Notre prédiction : poussé par la concurrence, le réseau va devoir s’ouvrir. De même, avec le succès vient l’enjeu de la monétisation. Et il faut être en mesure de fournir de la data aux annonceurs aujourd’hui. L’accès à ces KPI essentiels à toute stratégie marketing n’est donc qu’une question de temps.
C’est un sujet à la fois compliqué, parfois mis de côté mais pourtant brûlant. Actuellement, les agents généraux sentent qu’ils doivent investir le digital… mais ne savent pas forcément comment. Etablir un plan de bataille est loin d’être simple (Quels supports ? Pour dire quoi ? Avec quels moyens ?) et cela peut déboucher sur une frustration légitime.
Et si Clubhouse représentait une formidable opportunité pour un agent général ? En effet, il bénéficie avec ce réseau la possibilité de cultiver une présence en ligne à moindre coût. Surtout, en s’appuyant sur un planning simple, la création d’un club spécifique à l »intérieur de Clubhouse, il a ici l’occasion d’aborder des sujets techniques. Au départ, ce seront des micro sujets adressés à de micro audiences… mais apportant une forte valeur ajoutée ! Un agent général en Auvergne, spécialisé sur l’agriculture, peut donc y trouver un intérêt. Et qui sait, profiter de l’effet boule de neige pour agréger, sans trop d’investissement, une communauté composée de profils qualifiés.
Quid de la modération ? Pour les groupes, il demeure important, d’une manière générale, de sensibiliser ses collaborateurs aux codes des réseaux sociaux tout en leur fournissant un guide de bonnes pratiques à appliquer. Pour le reste, une marque sûre de ses valeurs ne devrait pas s’inquiéter outre-mesure. C’est notamment l’avis de Sébastien Gendron, d’Euro Informatique, qui précise que « plus une entreprise aura une vision forte et des valeurs vécues au quotidien, plus elle sera à l’aise et n’aura pas de problème à laisser vivre ces valeurs sur Clubhouse. » Assureurs, à vous de jouer désormais !