Un grand assureur européen cède à son tour au phénomène ChatGPT

Un grand assureur européen cède à son tour au phénomène ChatGPT

Emma Fanomezantsoa
Rédigé par Emma Fanomezantsoa
30 mars 2023 - 2 minutes

Un assureur suisse cède aux sirènes de ChatGPT, la superstar actuelle des IA. Après Waterdrop, un nouveau groupe d’assurance se lance sur le sujet et expérimente un chatbot intelligent pour booster sa productivité.

En effet, l’assureur Zurich compte étudier les diverses façons d’utiliser l’agent conversationnel pour l’extraction de données à partir de descriptions de sinistres et d’autres documents. Pour cela, l’assureur va introduire ses données de sinistres sur les six dernières années afin d’essayer d’en identifier la cause spécifique, et du même coup, d’améliorer la souscription.

ChatGPT, un copilote moderne

Serait-ce la fin des développeurs et des souscripteurs dans l’assurance ? Ericson Chan, directeur de l’information et du numérique de Zurich, rassure : 

Vous n’allez pas remplacer un développeur, c’est un copilote. De même, pour la souscription, pour les sinistres, cela ne va pas remplacer [les gens], mais cela va rendre les choses beaucoup plus efficaces.

L’utilisation de l’IA par les assureurs ne fait toutefois pas l’unanimité chez les régulateurs et les groupes de politique publique. En cause ? L’intrusion dans la vie privée et le risque de partialité. Souvenez-vous, Lemonade avait déclenché la polémique lorsqu’elle avait révélé que son IA pouvait identifier les fraudes en analysant les “indices non verbaux” dans les vidéos de ses assurés demandant une indemnisation.

Alors l’IA, la fausse bonne idée ? D’une manière générale, et sans tenir compte des pièges de l’IA, cette dernière peut se révéler un outil redoutablement efficace pour accélérer des processus comme le traitement des sinistres. À condition qu’elle se nourrisse de données historiques, fiables et résultant d’une longue expérience en matière de souscription.